On ne cessera jamais assez de le dire, le livre est une véritable richesse. Le livre forme, éduque, instruit, permet de s’évader, de se distraire sainement… Mais, le livre soigne également !
Oui, vous avez bien entendu, le livre a une valeur thérapeutique avérée. Pour preuve, il suffit de consulter les rayons de développement personnel dans les librairies de la place.
La
littérature sur ce sujet est abondante. Plusieurs auteurs s’y mettent,
psychothérapeutes, coachs, psychologues... En Grande-Bretagne, la
bibliothérapie est reconnue comme un remède médical depuis 2013. Les médecins
britanniques peuvent donc donner des ordonnances littéraires.
Le principe
de la bibliothérapie est l’utilisation du livre dans le but de soigner. La
bibliothérapie est particulièrement efficace dans le traitement contre
l’anxiété, l’alcoolisme, la dépression et dans le renforcement de l’estime de
soi. Une personne qui ne lit pas peut se retrouver en confiance après avoir lu.
La confiance ! élément essentiel de la thérapie.
POUVOIR SE METTRE À LA PLACE D’AUTRUI
Plusieurs
études, notamment celle menée par Maja Djikic de l’université de Toronto, ont
prouvé que la littérature a des effets bénéfiques sur le cerveau.
Les romans
permettraient de développer une réflexion plus élaborée et une plus grande
créativité, tout en adoptant les modes de pensées d’une autre personne, même si
on ne partage pas son point de vue. Et, c’est précisément sur cet aspect que se
penchent les adeptes de la bibliothérapie : se mettre à la place de l’autre
pour stimuler l’empathie, l’altruisme, la compassion ou à l’inverse le dégoût,
le rejet, la colère… bref, susciter des émotions, montrer qu’on n’est pas seul
à éprouver tel sentiment ou à avoir vécu telle situation.
Après avoir
lu le livre « L’élégance du hérisson », Nina Sankovitch témoigne de l’aide
immense que lui a apporté la lecture de ce livre, à l’époque où elle vivait
difficilement le deuil de sa soeur.
« Chaque
jour, je lisais durant 4 h, confie-t-elle, lire m’a fait prendre conscience que
je n’étais pas seule avec ma peine, qu’il y avait différents moyens de vivre
son chagrin. »
Il faut
également noter que selon une étude menée par six chercheurs en neurologie, le
cerveau des grands lecteurs reste plus longtemps en meilleure santé que celui
des personnes qui lisent peu.
Lire
permettrait donc de lutter contre le vieillissement et le déclin cognitif qui
apparaît avec l’âge.
À la vérité,
nous ne réinventons pas la roue, depuis des siècles, de nombreux écrivains ont
évoqué le fait que la lecture leur permettrait de se sentir mieux :
« Chaque
lecture est un acte de résistance. Une lecture bien menée sauve de tout, y
compris de soi-même. »
Daniel
Pennac
« Une heure
de lecture est le souverain remède contre les dégoûts de la vie. » Montesquieu
Mais
attention, il faut savoir choisir son livre, comme l’ont dit plusieurs
spécialistes en la matière : « Un livre n’est pas du paracétamol. »
L’effet
qu’il produira ne sera jamais le même d’une personne à l’autre. Alors,
n’hésitez plus, comme l’a dit le célèbre écrivain, Henri Lopes, lors de son
passage à Abidjan, à la faveur de la remise du prix Ivoire 2011 : « Lisez !
Lisez ! Lisez ! »
Isabelle Kassi
Fofana (directrice générale de Massaya Editions, contributrice)