Les actions de l’homme ont réchauffé la planète, les océans et les terres à travers le rejet des gaz à effet de serre (activité industrielle), l’utilisation massive des énergies fossiles (pétrole, gaz, charbon) ou encore les émissions de méthane (agriculture intensive et décharges).
Le dérèglement climatique a engendré des changements importants dans les phénomènes météorologiques : fortes chaleurs plus fréquentes et plus intenses, perturbation du cycle de l’eau avec davantage de précipitations violentes, mais aussi de sécheresses, ouragans à répétition et tempêtes plus nombreuses.
La Côte d’Ivoire n’échappe pas à ce phénomène mondial. Autrefois, notre pays jouissait d’un climat aux saisons bien définies : une saison sèche et une saison pluvieuse. Depuis quelques années, on constate une recrudescence des variabilités climatiques. Il pleut de manière intense quand il doit faire soleil ; il fait extrêmement chaud quand il doit pleuvoir. La Côte d’Ivoire n’est pas un cas isolé : la majeure partie des pays africains connaissent la même situation.
A la recherche de solutions pour réduire l’action de l’homme sur son environnement, la communauté internationale organise régulièrement des sommets dédiés au climat, comme la COP (Conférence des Parties). La dernière conférence s’est tenue en Egypte à Charm el Cheick, officiellement du 6 au 18 novembre 2022. Mais il a fallu attendre le 20 novembre pour que les négociations aboutissent et qu’un accord sur les pertes et dommages climatiques soit signé. Cet accord entérine la création d’un fonds financier pour compenser les pertes et préjudices occasionnés par les événements climatiques extrêmes, comme les tempêtes ou les inondations.
Les gouvernements ont pris la décision de mettre en place de nouveaux mécanismes de financement, ainsi qu’un fonds spécifique pour aider les pays en développement à faire face à ces catastrophes naturelles. Des promesses de dons ont également été faites en vue d’aider les communautés vulnérables à s’adapter au changement climatique par des solutions d’adaptation concrètes. Le montant total de ces dons s’élève à plus de 230 millions USD.
Au-delà de ces promesses, l’homme, seul responsable de son environnement, doit impérativement veiller à l’équilibre du milieu naturel dans lequel il évolue. Son bien-être en dépend.
Les pays industrialisés ont certes passé un cap critique qui rend quasi-impossible un retour en arrière. Mais l’innovation technologique leur permet d’envisager des solutions à travers la transition écologique.
Pour les pays non industrialisés la donne est différente.
Certains d’entre eux, comme le Gabon, renferment encore de grands réservoirs de biodiversité. Il leur faut maintenant penser à des énergies vertes et à la conservation de ces patrimoines irremplaçables. Tous les jours, et non une fois par an lors des grands sommets.
N'cho Lionel Arnaud (docteur en géographie, expert en environnement et gestion des risques et catastrophes)