La cuisine chinoise fait partie de la cuisine asiatique qui englobe un continent entier : l’Inde, le Japon, le Vietnam, le Pakistan, le Liban et bien d’autres pays encore. Une cuisine riche en saveurs et en ingrédients qui permet non seulement de voyager le temps d’un repas, mais offre aussi de nombreux bienfaits pour la santé.
La diététique chinoise est d’abord conçue pour entretenir la santé, à partir des principes de base de la médecine traditionnelle chinoise. « La médecine et les aliments proviennent de la même source », dit un proverbe chinois.
La
diététique fait d’ailleurs partie des cinq pratiques de la médecine chinoise
aux côtés de l’acupuncture, de la pharmacopée (plantes), des massages (Tuina) et
des exercices énergétiques (Qi Gong et Tai-chi). Il s’agit de manger
correctement pour ne pas tomber malade.
Philosophie
de la médecine chinoise
La culture
chinoise est basée sur la philosophie du « yin » et « yang », ainsi que sur les
« cinq éléments ». De la médecine et des arts martiaux à la danse et à la
cuisine, la culture chinoise repose sur un fondement d’équilibre, d’harmonie,
de contraste et d’adaptation au changement.
Une partie
de cet équilibre se trouve dans la nourriture. Chaque organe est lié à un
élément et à un goût. Par exemple, l’amer est lié au cœur et au feu. (De la
même manière, le sucré : rate/terre, l’aigre : foie/bois, l’épicé :
poumons/métal, le salé : reins/eau). Dans l’élaboration d’un repas sain, ces
cinq goûts devraient figurer. Cela signifie garder en équilibre le corps, qui à
son tour protège contre la maladie.
Consommer
des repas équilibrés
La première
règle d’or de la diète chinoise est d’équilibrer ses repas sur la journée. Pour
cela, elle recommande un petit déjeuner riche en protéines (œuf, viande, tofu)
et composé de quelques aliments riches en lipides comme l’avocat, le lait de
coco et les oléagineux.
Pour le
déjeuner, consommer des légumes et de la viande ou du poisson (autour de 100g)
et les accompagner de riz ou d’autres féculents.
Quant au
dîner, on mise sur des aliments légers tels que la soupe, les légumes cuits à
la vapeur ou des lentilles. Par ailleurs, il est conseillé de manger léger le
soir et de réduire sa consommation de protéines animales, surtout à ce moment
de la journée. La meilleure option est de les éviter.
Utiliser
les épices
Dans les
pays occidentaux, les épices sont utilisées pour améliorer la digestion mais en
Asie, elles sont considérées comme des aliments aux multiples bienfaits :
brûler plus de calories, renforcer le bon fonctionnement de l’appareil
digestif, lutter contre la rétention d’eau. Très prisées dans la cuisine
chinoise, elles apportent un meilleur goût et plus de saveur aux plats. Les épices
de cannelle, de gingembre sec, de muscade et de clou de girofle font partie des
meilleures et des plus utilisées pour l’assaisonnement des recettes chinoises.
Manger
plus de légumes
Dans la
cuisine asiatique, les légumes et les herbes fraîches occupent une très grande
place.
Sautés,
marinés ou cuits à la vapeur, les légumes sont présents dans tous les repas et
sont cuisinés avec des herbes aromatiques, qui possèdent des propriétés
antioxydantes, des vertus drainantes et amincissantes.
Composées de
légumes et d’herbes, les recettes chinoises se présentent comme des bons alliés
pour vous aider à maigrir.
Consommer
le tofu
Le tofu ou
fromage de soja est un aliment d’origine chinoise, issu du caillage du lait de
soja. C’est une pâte blanche, molle, peu odorante et au goût plutôt neutre,
constituant une base importante de l’alimentation asiatique.
Le tofu est
bénéfique pour la santé si l’on en consomme une quantité raisonnable chaque
jour. Il a alors une action favorable sur l’estomac, la rate et les intestins.
Il est également très bon afin d’éliminer les substances nocives des cellules
du corps. Cependant, les personnes allergiques au soja ne doivent pas en
consommer.
Comment
suivre le régime chinois traditionnel
1. Boire du
thé vert
Le thé vert
aide à tenir à distance la faim, aide la digestion et lutte contre les radicaux
libres, qui causent des maladies cardiaques et le cancer. En Chine, on a
coutume de laisser les feuilles dans une casserole et d’ajouter simplement
l’eau quand une personne veut une deuxième ou une troisième tasse. De cette
façon, ils prennent moins de caféine qu’ils ne le feraient avec plusieurs
sachets de thé, utilisés l’un après l’autre, et d’éviter les produits chimiques
impliqués dans la production de sachets de thé.
2.
Abandonner les produits laitiers
Les produits
laitiers sont conçus pour les nourrissons, et nôtre espèce est la seule qui
continue à boire du lait à l’âge adulte. Au lieu de compter sur les produits
laitiers pour le calcium, trouvez le dans les légumes verts à feuilles, les
graines de sésame, et le lait caillé de soja fermentée.
3. Choisir
le riz blanc, pas brun
Le riz brun
est un riz blanc avec une coque autour, mais les nutriments de cette coque ont
faible biodisponibilité. Cela signifie que notre corps utilise de l’énergie
pour les assimiler. Cela dit, les valeurs chinoises d’alimentation sont
équilibre et modération.
Au lieu
d’utiliser du riz blanc tout le temps, alterner entre tous les grains
disponibles.
4. Ne pas
compter les calories
La médecine
chinoise considère les aliments comme de la nourriture, pas comme un potentiel
de graisse corporelle. Au lieu de compter les calories, le régime chinois vise
simplement à inclure des aliments sains. Par exemple, un avocat peut avoir 200 calories
de plus qu’un soda light. Mais personne n’arguera que le soda light est mieux
pour vous que l’avocat ! Arrêtez de penser en comptage et commencez à penser
nutrition.
5. Manger la
viande rouge avec modération
Selon la
médecine chinoise, c’est une erreur d’avoir trop de viande rouge, mais tout le
monde ne peut pas faire sans. Au lieu de renoncer totalement à la viande rouge,
le régime chinois en conseille un peu, deux fois par semaine.
6. Apporter
de l’équilibre à vos plats
Selon la
médecine chinoise, les repas doivent toujours équilibrer des ingrédients qui
sont yin (humide et mou) et yang (sec et croustillant). Les aliments yin
refroidissent le corps, et les aliments yang le chauffent. Une autre façon de
penser est la suivante : les aliments yin sont habituellement les glucides, et
les aliments yang sont généralement des protéines. Par la cuisson d’un plat qui
inclut ces deux (p. ex nouilles aux haricots mungo), la combinaison de protéines
et de glucides peut aider à stabiliser la glycémie et l’insuline – clés de la
santé métabolique.
7. Manger
lentement, puis s’arrêter lorsque vous, vous sentirez rassasié
C’est
peut-être la partie la plus difficile du régime chinois, mais c’est
certainement l’une des plus importantes.
Selon le
régime chinois, il ne faut jamais sauter de repas. Manger trois repas complets
et sains tous les jours, et manger jusqu’à se sentir plein.
8. Servir la
soupe à chaque repas
Leurs repas
comprennent presque toujours un plat axé sur la soupe, qui aide à remplir
l’estomac, et à contrôler l’appétit. Il n’est pas nécessaire pour autant de «
manger chinois » pour être en bonne santé. Il suffit de comprendre les
principes sur lesquels se base la diététique chinoise pour pouvoir l’adapter à
notre alimentation.
Dima Khalil
(nutritionniste-diététicienne)