L’exercice n’est pas aisé, le réussir l’est encore moins. Les anciens disent d’elle, qu’elle est la marque de la sagesse. Remise en cause, signe de maturité, début de réussite. Pensons positif.
« L’humilité
précède la gloire », nous enseignent les saintes écritures. Seulement, cette
vertu, ce n’est pas que huit lettres. C’est un contenu intense aux allures
d’épreuves. Premier adversaire et premier exercice à dominer : notre personne,
notre moi. Réussir la difficile introspection objective.
Cette remise
en cause essentielle est questionnée à la lisière de la maturité et dans le cœur
de la responsabilité.
ÉCHEC ET REMISE EN CAUSE
Assumer ses
revers qu’ils soient professionnels ou académiques marque le début de nouvelles
habitudes, d’une tradition plus élaborée et de nouvelles méthodes parce qu’un «
échec est un succès si on en retient quelque chose ». Mieux, elle impose le
respect et inspire au leadership.
Une remise
en question objective et bien ficelée permet notamment d’identifier les
compétences acquises et celles à développer pour atteindre des objectifs bien
déterminés. À partir d’une remise en question, le collaborateur peut mettre en
place un plan d’actions à mener dans sa vie professionnelle.
C’est aussi
un outil puissant si l’on décide de se reconvertir professionnellement et de
changer d’entreprise, voire de métier. Bref, la remise en question, si elle est
bien menée, peut être un véritable levier de pilotage de la vie personnelle et
professionnelle. A contrario, le déni, la fuite de responsabilités ou le rejet
de la faute commise sont la garantie d’une succession croustillante de déboires
et de naufrages, parfois collectifs.
Dans la
gestion de carrière, la remise en question s’impose comme facteur clé de succès
et de progression. Elle peut être utilisée pour gérer un changement, pour
surmonter un échec professionnel ou tout simplement pour repenser son avenir
professionnel et revoir ses objectifs.
Toutefois.
L’objectivité et la prise de recul s’imposent davantage pour en tirer profits.
Parce que la remise en cause c’est aussi reconnaître et identifier ses limites,
reconnaître ses forces et accepter d’être épauler pour ses faiblesses.
Ici le
complexe de supériorité est néfaste et handicapant. Aussi bien pour soi que
pour son entourage et ses collaborateurs.
REMISE EN CAUSE EXTÉRIEURE
La maturité
d’un peuple c’est aussi sa capacité à apprécier les influences extérieures.
Critiquer objectivement avant d’ingurgiter pour éviter d’avoir une société
décadente. Qu’elle soit culturelle, musicale, cinématographique, ou encore vestimentaire,
l’identité culturelle ne devrait point être phagocytée. La sage remise en cause
devrait porter à préserver nos cultures et à les promouvoir dans un esprit
d’ouverture à l’autre. Le succès de nos nations noires africaines reposerait
alors sur ce questionnement porté sur notre développement.
Qui
sommes-nous ? Que voulons-nous ? Où allons-nous et pourquoi ? La remise en
cause, comme l’envers de l’orgueil, c’est aussi la marque de la maturité,
l'expression de sagesse et l’autre pilier du plein succès.
La rédaction