En réponse aux dérives croissantes sur les réseaux sociaux, le procureur de la République près le Tribunal de Première instance d’Abidjan a publié un avertissement ferme à l’encontre des internautes qui profèrent des propos haineux, diffamatoires ou menaçants en ligne.
Ce communiqué souligne que malgré les rappels à l’ordre répétés, certaines personnes persistent à enfreindre la loi, pensant que l’anonymat virtuel les protège.
Le parquet
est saisi de nombreuses plaintes relatives à des propos injurieux, à caractère
ethnique ou xénophobe, à des menaces de mort ou encore à la diffusion de
fausses informations. Ces actes, qualifiés d’infractions pénales, sont
désormais traités avec la plus grande rigueur.
Dernier
exemple en date : Tokpa Flan Japhet, infirmier de 43 ans, a été condamné le 18
juillet 2025 à trois ans de prison ferme et cinq millions de francs CFA
d’amende pour des propos outrageants envers une institution de la République.
Un autre individu, Diakité Moussa, interpellé pour avoir brandi une machette
dans une vidéo et proféré des menaces, comparaîtra le 22 juillet.
Le procureur
rappelle que le pardon tardif ou les regrets exprimés après coup ne sauraient
atténuer les sanctions. Il prévient que toute personne, qu’elle réside en Côte
d’Ivoire ou à l’étranger, encourt des poursuites judiciaires en cas de propos
délictueux en ligne.
Richard Konan