Il est facile d’être assis au bord du chemin, de regarder ce qui se passe, de critiquer et de ne rien faire. C’est une position si confortable que d’être en dehors du jeu et de porter tout de même un jugement sur ce qui passe.
Prenons
l’exemple du football. Tous, nous supportons nos équipes nationales. Parmi
nous, il y existe de nombreux fans de football. Mais malheureusement, nous les
supportons depuis le sofa de notre salon, ou bien douillettement installés au
fond de notre lit. Depuis une position aussi confortable, il est aisé de
critiquer, de condamner ; voire de refaire le match, une fois que celui-ci
s’est déjà déroulé ! C’est si facile de blâmer le joueur qui a commis une faute
au cours du jeu. Certaines personnes vont même jusqu’à dire qu’elles auraient pu
faire mieux que la majorité des joueurs qui ont évolué sur la pelouse. De la
même manière qu’il existe des points de vue tranchés au niveau du sport, on se
heurte également à nos propres opinions, sur les sujets d’actualité ; notamment en
politique. Ici aussi, confortablement assis dans notre salon ou autour d’un
verre entre amis, nous critiquons sévèrement ce que font les femmes et les
hommes politiques.
PROMPTS À PARLER, LENTS À NOUS EXÉCUTER
Mais il y a
plus que le sport et la politique dans la vie ! Car, on compte, au quotidien,
de nombreux sujets qui nous touchent directement et qui ont un impact immédiat
sur la qualité de nos vies, sur celles de nos enfants et de nos concitoyens.
Certes, la
critique est bienvenue et est vivement souhaitable. Mais, elle devrait être la
première étape d’un vrai processus
de contribution, être suivie de propositions concrètes, pour corriger ce que
nous n’apprécions pas et enfin être envisagée dans sa mise en œuvre. Nous
sommes si prompts à parler, mais si lents à nous exécuter !
Entre une
critique pertinente et une proposition réfléchie, même avant sa mise en
application, il faut sérieusement observer, connaître la réalité des faits et
avoir une bonne compréhension de la situation. Ne restons pas sur le bord du
chemin, à nous égosiller, sans lever le petit doigt. Nous connaissons tous cet
adage : « Le chien aboie, la caravane passe ». Au lieu de nous contenter simplement
de les exprimer, ayons le courage de nos opinions. Agissons pour qu’elles
deviennent des idées fortes, que nous transformerons en actions concrètes,
réelles. Participons à faire le changement que nous souhaitons. Et si
d’aventure, nous réalisons que nous ne sommes pas capables de faire mieux,
alors soyons un peu plus indulgents vis-à-vis de celles et ceux que nous voyons
faire, et tant que possible, aidons-les. Car eux, au moins, font quelque chose.
Tandis que nous, nous ne faisons rien. Enfin, rien encore.
Gilles A.
Atayi (Directeur associé de G&A Africa Consulting, contributeur)