Prévenir ou guérir ? Oui ! Ces pathologies nous font beaucoup frémir ! Ces maladies sont pour la plupart chroniques. Ce qui impose un traitement à vie. Mais il n’y a pas de raison de paniquer. Les progrès de la médecine « chimique » permettent de vivre plus longtemps avec une maladie chronique, en contrepartie de soins et règles d’hygiène à réaliser par les patients eux-mêmes.
La
phytothérapie, la diététique et l’activité physique, peuvent constituer des
alternatives pour réguler et/ou contrôler sa glycémie, sa tension artérielle,
son taux de cholestérol en toute sérénité sans s’intoxiquer.
Les
recommandations alimentaires sont hélas beaucoup moins strictes aujourd’hui
qu’autrefois. La phytothérapie reste donc l’alternative la mieux appropriée ;
elle peut même établir des ordonnances parfaitement adaptées au cas particulier
des malades à traiter.
Notre plante
vedette, dans cette édition, est l’olivier, véritable panacée des maladies de
la nutrition. Trois raisons essentielles de le choisir : il est désintoxiquant,
hypoglycémiant et vasculoprotecteur.
D’OÙ VIENT–IL ?
Son nom
latin Olea europea, c’est un arbre sacré de la Méditerranée vénéré par les
Grecs et les Romains.
L’olivier
est bien connu pour son huile alimentaire ou pour l’utilisation de son bois en
ébénisterie, mais il a aussi des vertus thérapeutiques.
SES PROPRIÉTÉS MÉDICINALES
En
phytothérapie, on utilise essentiellement les feuilles de l’olivier. Grâce à
ses actifs, le séco-iridoïde, l’oleuropéoside et les hétérosides contenus dans
les feuilles, l’olivier exerce une action hypotensive (vasodilatateurs), spasmolytique,
antiarythmique, régulatrice du coeur et des artères.
C’est un
remarquable piégeur de radicaux libres. Il est antioxydant. Il régule l’axe
pancréas-foie-rein-artère-cœur ; et de fait, il est tout à fait nécessaire aux
diabétiques.
Les feuilles
d’olivier peuvent être utilisées en externe comme un émollient et un
adoucissant.
SES INDICATIONS THÉRAPEUTIQUES
Les feuilles
d’olivier permettent de réduire l’hypertension artérielle légère. Elles
favorisent l’excrétion urinaire (diurèse) et font baisser le LDL, le « mauvais »
cholestérol sanguin, en remontant le HDL, le « bon » cholestérol.
PRÉCAUTIONS D’EMPLOI
Aucune
contre-indication n’est connue à ce jour. Par contre, il est recommandé aux
femmes enceintes de prendre l’avis d’un médecin ou d’un pharmacien avant de
commencer un traitement à base de feuilles d’olivier.
Interactions
avec des plantes médicinales ou des compléments. Les feuilles d’olivier ont un
léger effet hypotenseur qui peut améliorer celui d’autres plantes (ail, oignon,
cannelle, aubépine…).
De même, son
effet hypoglycémiant peut s’ajouter à celui d’autres plantes ou compléments.
UTILISATION
ET POSOLOGIE DE L’OLIVIER
En infusion
: verser 1 litre d’eau bouillante dans un récipient contenant 50 g (3 cuillères
à soupe) de feuilles séchées et coupées. Laisser infuser 20 minutes. Filtrer et
boire 1 tasse après les repas.
NOTRE ORDONNANCE PHYTO
En cas de
diabète de type 2 :
- Fenugrec,
2 gélules le matin ;
- Olivier, 2
gélules à midi ;
- Bardane, 2
gélules au coucher.
Cette
prescription est à suivre par période de 3 mois entrecoupée de périodes de 2
mois.
En cas
d’hypertension artérielle modérée :
- Ail, 1 à 3
gousses par jour de préférence écrasées (avis aux courageux !). Sinon 2 gélules
par jour au petit déjeuner ;
- Olivier, 2
gélules à midi ;
- Aubépine,
2 gélules au coucher.
En cas
d’hypercholestérolémie
- Artichaut
en tisane, le matin à jeun et le soir ;
- Olivier, 2
gélules à midi ;
- Lécithine
de soja, 1 capsule au cours de 2 principaux repas.
Comment
le choisir ?
Pour le
choisir, il faut vérifier son titrage en oleuropéïne (au moins 10 %) et son
origine naturelle (sans pesticides ou additifs).
Où s’en
procurer ?
On peut
trouver les feuilles d’olivier en vrac dans certains magasins spécialisés.
Elles sont aussi proposées dans des mélanges de plantes médicinales.
Dr Maryse
Lavodrama (pharmacienne, contributrice)