Je n’invente rien en affirmant qu’a priori, le but premier de celui qui crée une entreprise est d’en tirer des bénéfices. En ce sens, l’expression « maintenir sa société à flots » est très explicite. Quoi qu’il advienne il faut mettre en place tous les moyens nécessaires pour que cette activité produise des résultats positifs.
Cela passe
par différents moyens et s’appuie sur plusieurs piliers et outils parmi
lesquels les Femmes et les Hommes qui la font tourner. Toutefois, même si tout
le monde s’accorde à dire que les ressources humaines sont la première richesse
d’une entreprise, le pilote de ce projet doit s’assurer qu’en plus de bien
gérer ses hommes, il doit également se munir d’un tableau de bord et veiller à
en suivre scrupuleusement certains indicateurs de premier rang.
C’est
l’ensemble de ces indicateurs qui permettra de garder une bonne visibilité et
d’assurer ainsi la pérennité de l’entreprise.
1. Le
nerf de la guerre : la trésorerie
On va parler
ici de la notion de flux de trésorerie. Plus la balance de ces flux est
positive ou encore excédentaire, plus l’activité sera considérée comme solide
et prometteuse.
Pour ce
faire, il y a de nombreuses méthodes qui peuvent être utilisées de façon
concomitante de sorte à améliorer le plus possible la trésorerie, par une
meilleure utilisation des fonds, une réduction des coûts, une réduction de certaines
charges financières par exemple, etc.
Instituer
des incitations pour ceux de vos clients qui paient vite et bien, et mettez en
place des pénalités pour les retardataires. Cela va améliorer sans aucun doute
la rentabilité de votre trésorerie.
2. Les tableaux
de bord
Dans une
entreprise où on est quasiment seul à tout faire, il faut avoir des outils
essentiels pour ne pas s’éparpiller et qui permettent de sonner l’alerte quand
il y a panique à bord.
Le concept
de la To Do List peut paraître « puéril » mais il permet de s’assurer de ne pas
passer à côté d’éléments clés pour le fonctionnement quotidien de l’activité,
tels que les délais de déclaration administratives, les dates de paiements de
certaines factures essentielles, les relances de fournisseurs ou autres
clients, les échéances bancaires, etc.
Il faut
éviter de piloter à vue, et optimiser la gouvernance pour une performance
maximisée.
Dans le même
sens, l’utilisation de tableaux de bords financiers permettra également de
mieux naviguer, d’avoir une idée plus précise de ce que nous réserve l’avenir
et en cas d’identification de points de blocage, être en mesure de les anticiper
et d’identifier les leviers pour les surmonter.
Pour que
cette partie qui, par définition est la moins drôle, ne devienne pas un
cauchemar, il est important de ne pas se compliquer la tâche avec des outils
trop lourds et trop complexes. Il n’est pas nécessaire d’intégrer trop de
complexité dans le dispositif qui sera mis en place.
La clé de
tout ce dispositif consiste à laisser une bonne place à des personnes
extérieures, des professionnels, capables de vous accompagner, d’identifier
plus facilement et plus objectivement, avec leur regard extérieur, toutes les
embûches, et toutes les mauvaises pratiques que vous mettez en place mais qui
ne vous seront pas favorables.
3. La
gestion de ses équipes
Qu’il
s’agisse d’une toute petite entité avec un seul collaborateur, ou la société de
bonne taille employant une centaine de collaborateurs, il y a toujours une
problématique centrale autour des hommes.
Cette situation
est accentuée en période de crise. Si l’entreprise rencontre des difficultés, il
faut encore plus s’assurer que vous avez le soutien de vos équipes. D’où
l’importance de bien les connaitre et surtout de partager avec elles, un maximum
d’informations, de les mettre le plus possible à contribution, de les impliquer
autant que faire ce peut, dans la gestion de l’entreprise.
Plus ils
seront tenus informés de l’actualité de l’entreprise, de sa vie au quotidien,
et plus ils seront déterminés à participer à l’aventure, aussi bien dans les
bonnes périodes que dans les moments difficiles.
Être capable
de les écouter, de comprendre leurs inquiétudes, leurs interrogations, permet
de créer un climat de confiance qui n’a pas de prix dans des moments de doutes
et d’angoisses.
Il faut
montrer à chacun l’importance que sa présence revêt pour le groupe mais
également son apport à titre individuel.
La
motivation des troupes passe également par des outils de motivation plus «
pécuniaires », et cet aspect ne doit pas être occulté, même en période
délicate.
La gestion
d’une entreprise, aussi petite soit-elle, n’est pas chose aisée, mais un brin
d’organisation, de préparation et de vision permet de s’en sortir sans trop de
mal.
Il faut
surtout bannir le « One Man Show » et ne pas hésiter à se faire aider, par ses
collaborateurs, par des conseils, externes à l’activité, etc.
Joël-Eric
Missainhoun (directeur général associé Groupe AFRICSEARCH)