Le syndrome d’épuisement professionnel est considéré comme le résultat d’un stress professionnel chronique (par exemple, lié à une surcharge de travail). L’individu, ne parvenant pas à faire face aux exigences adaptatives de son environnement professionnel, voit son énergie, sa motivation et son estime de soi décliner.
Je ne vous
donnerai pas ici les remèdes pour soigner un burn-out. Non pas que je ne
veuille pas partager avec vous ce genre d’astuces, mais simplement parce qu’on
entre là dans le domaine médical et que je ne suis pas encore médecin. Nous
allons plutôt essayer de voir ensemble comment se protéger de cette « maladie »
du travailleur du 21e siècle. Pour être en mesure de se protéger d’un mal, il
faut tout d’abord en identifier les caractéristiques (symptômes) et les
conditions.
Premièrement,
il ne faut pas confondre burn-out et dépression. Le burn-out est nécessairement
lié au travail, tandis que la dépression ne l’est pas. Mais, le Burn-out, avec les
conséquences qu’il peut avoir sur la vie privée peut mener à la dépression.
Il faut
toutefois reconnaître qu’il est très difficile de distinguer les deux maladies,
car les symptômes sont souvent identiques. La personne concernée doit
absolument participer au diagnostic pour faciliter l’identification des causes
du mal.
Ce que l’on
peut affirmer, c’est que dans le cas du Burn-out, on brûle de l’intérieur, à
petits feux, lentement, sans s’en rendre compte tout de suite, jusqu’à
épuisement total.
Les causes
du burn-out sont toujours liées à des modifications notables au travail. Un
surcroît d’activités, des tâches plus nombreuses, des missions et
responsabilités plus lourdes, avec en général le sentiment de ne pas avoir les
outils nécessaires pour y faire face, de façon adéquate.
Le fait de
manquer de confiance en soi, de ne pas se sentir à la hauteur de la mission, ou
encore d’être trop exigeant envers soi-même, d’être perfectionniste à outrance,
sont des facteurs facilitant ou prédisposant au burn-out.
Alors
commence la descente aux enfers. On ne s’en rend pas compte, mais on commence
par sauter des repas (le déjeuner, en général), on reste plus tard au bureau ou
on y revient après les horaires conventionnels.
Lorsque
venir travailler au bureau le week-end devient presque normal, alors on entre
dans une zone à risques, une zone de turbulences, car cela signifie que la
pression est de plus en plus forte.
Toutefois,
il ne faut pas généraliser. Venir au travail le weekend n’est pas un mal en
soit. Cela dépend surtout des personnalités. Tout le monde ne subit pas les
causes de burn-out de la même façon, avec le même impact. Ce qui signifie qu’en
plus des faits matériels que sont par exemple l’augmentation de la charge de
travail, il y a un élément déterminant dans le déclenchement du burn-out qui
sera plus lié à l’individu, à la personnalité du collaborateur.
En fonction
de la capacité dont on dispose à prendre du recul face aux évènements, capacité
à relativiser la pression que peut vous imposer un supérieur hiérarchique, sa
capacité à gérer le stress et la pression, la réaction à tous ces évènements extérieurs
sera différente, et les risques de Burn-out seront réduits.
On note bien
que le burn-out est lié au travail, et que le cadre, l’environnement, et
l’atmosphère vont être déterminants dans les cas de burn-out. Mais, on a
également noté que la personnalité va avoir un fort impact sur la façon dont
ces éléments extérieurs seront perçus.
Il est donc
évident que la prévention passe d’abord par un travail à faire au niveau des
organisations (entreprises) pour mieux gérer stress et pressions sur les
collaborateurs. Réduire la pression, prévoir des espaces (temporels et
physiques) pour encourager le repos et les pauses.
L’individu
doit également se préserver du burn-out en prenant du recul. Il doit apprendre
à organiser son temps, à prioriser ses tâches et missions. Il doit connaître le
temps nécessaire pour l’accomplissement de ses tâches, et donc savoir dire non
quand il n’est plus possible de prendre des tâches supplémentaires. Il doit
savoir se réserver des moments de « break », notamment aux pauses-repas qui
permettent de sortir la tête du travail et de ses urgences. Le burn-out est un
mal insidieux qu’on peut ne pas voir venir. Il faut donc absolument être à
l’écoute de soi-même et de son corps.
La rédaction