Le premier décret concerne l'encadrement strict des exportations. Désormais, toute exportation de produits cotonniers et anacardiers sera soumise à une autorisation délivrée par le Conseil du coton et de l'anacarde. Cette mesure, qui s'appuie sur la loi n°2013-656 du 13 septembre 2013, permettra un meilleur contrôle et une traçabilité accrue des flux commerciaux.
Le second décret introduit un zonage agro-industriel innovant pour la filière cotonnière. Le territoire national a été découpé en « dix-huit zones optimales de production et de collecte dénommées zones exclusives d'activités », autour d'unités d'égrenage. Chaque zone sera confiée à une société cotonnière qui aura pour mission « d'assurer, dans sa zone exclusive d'activité l'encadrement agricole, l'achat du coton-graine et le développement de la filière ».
Cette approche répond à un double objectif, à savoir « attirer davantage d'investissements » et offrir un accompagnement plus efficient aux producteurs, a déclaré Amadou Coulibaly, porte-parole du gouvernement. En créant des espaces dédiés et en responsabilisant les opérateurs privés, le gouvernement entend moderniser une agriculture traditionnellement fragmentée.
Ces décrets traduisent une ambition claire des autorités ivoiriennes à faire des filières coton et anacarde des leviers de développement économique structurants.
Richard Konan