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Abidjan, la belle cité à l’atmosphère critique

Abidjan, la belle cité à l’atmosphère critique © Esprit Magazine

Construite progressivement en bordure d’un plan d’eau lagunaire, la ville d’Abidjan a connu plusieurs mutations, notamment au niveau de son environnement et de sa population. Abidjan s’est considérablement développée avec son corolaire de problèmes environnementaux qui ne cessent de perturber la qualité de vie des populations. Aujourd’hui, la métropole à l’instar de ces consœurs dans le monde souffre de la pollution de l’air et cela risque de s’aggraver en raison de la population toujours grandissante.

La plupart des polluants atmosphériques dans la ville étant le fait des véhicules, ménages, usines…, la population contribue elle-même à la dégradation de la qualité de l’air, en menant des activités bien que nécessaires dans la capitale économique ivoirienne. Entre gaz d’échappement, rejet gazeux émis par les industries, le fumage de poisson, les feux domestiques, les décharges à ciel ouvert, le brûlage des déchets à l’air libre, respirer l’air pur dans la métropole devient de plus en plus rare.
 
Des études sur la qualité de l’air à Abidjan révèlent que le niveau de particules fines serait d’un facteur 3 supérieur aux recommandations de l’OMS.
 
Dans la capitale, le trafic automobile figure parmi les premiers émetteurs de polluants, avec des véhicules de plus de 10 ans d’âge et roulant au diésel. La vétusté du parc automobile accentue la pollution de l’air
 
Toutefois, Le niveau de pollution et le type de polluant à Abidjan varient d’une zone à une autre, car les activités ne sont pas partout les mêmes. Qu’à cela ne tienne, inhaler un air pollué dégrade la santé des populations. L’OMS estime que chaque année 7 millions de décès sont enregistrés dans le monde, à cause de la pollution de l’air qu’elle qualifie de « tueur silencieux ».
 
La pollution atmosphérique est l’un des plus grands risques environnementaux pour la santé. Dans le souci d’améliorer la qualité de l’air de la capitale abidjanaise plusieurs solutions sont à envisager. Il serait plus que bénéfique pour tout le monde de limiter les sources intenses de pollution atmosphérique comme brûler ses ordures à l’air libre, veiller à ce que le récent décret pris pour interdire l’importation des véhicules de plus de 5 ans soit respecté ; cela pourrait contribuer à une meilleure qualité de l’air.
 
 
N'CHO Lionel Arnaud   
Géographe

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