Une pollution chimique a frappé la rivière Niounourou, affluent du fleuve Sassandra, dans le département de Lakota. Le drame, signalé le 10 janvier 2025, a entraîné une mortalité massive de poissons entre les villages de Tagoberi et Kakolilié, dans la sous-préfecture de Niambézaria.
Face à cette
situation alarmante, une équipe pluridisciplinaire a été immédiatement déployée
sous la supervision du sous-préfet, rapporte un communiqué du ministère des
Ressources animales et halieutiques.
Cette équipe
était composée de représentants de plusieurs ministères (Ressources animales et
halieutiques, Santé, Eaux et Forêts), du Centre ivoirien anti-Pollution
(CIAPOL) et de la Gendarmerie nationale. Elle a mené une investigation
approfondie en collaboration avec les populations locales.
Les
observations préliminaires ont révélé des signes particulièrement inquiétants
chez les poissons affectés des lésions cutanées caractérisées par des nécroses,
des altérations comportementales marquées par une désorientation. Une opération
d'urgence a permis de retirer environ 100 kg de poissons morts de la rivière
pour prévenir tout risque sanitaire supplémentaire.
« Au vu
des constatations préliminaires et de l'utilisation importante de pesticides
dans les activités agricoles environnantes, une contamination par des produits
toxiques est fortement suspectée. Des échantillons d'eau, de poissons et de
sédiments ont été prélevés et acheminés vers les laboratoires de référence
nationale pour des analyses approfondies », indique le ministère.
Dans
l'attente des résultats, les autorités ont pris des mesures conservatoires
strictes : interdiction formelle de toute activité de pêche dans la zone
concernée, prohibition de la consommation et de la commercialisation des
poissons, renforcement de la surveillance environnementale et sanitaire, et
mise en place d'une cellule de veille sanitaire.
Les
populations riveraines sont appelées à la plus grande vigilance. Il leur est
demandé de respecter scrupuleusement ces mesures de précaution, de se rendre
immédiatement au centre de santé le plus proche en cas de troubles digestifs et
de signaler toute anomalie aux Services Vétérinaires. Les autorités assurent
qu'un suivi régulier sera effectué et que la population sera tenue informée de
l'évolution de la situation.
Richard
Konan