2022 vient de naître sur les cendres encore fumantes de 2021. Comme toujours, ce passage d’une année à une autre est chargé de sens et de symboles. Dans un contexte mondial marqué par les difficultés économiques, la Covid-19, les guerres et la violence multiforme, le passage d’une année à une autre symbolise la victoire de l’espoir et de la vie sur le mauvais sort et la mort. Le début de l’an nouveau est aussi le moment de faire le bilan de l’année écoulée. Que ce bilan soit positif pour les uns, négatif pour les autres ou encore mitigé pour certains, les gens sortent rarement de l’introspection de laquelle a découlé ledit bilan sans nouvelles perspectives ou sans volonté de s’engager dans un nouveau départ.
Ce qu’est un nouveau départ
Dans la vision d’un nouveau départ, on se plait à rêver que la
nouvelle année, gommée des aspérités de l’ancienne, soit le théâtre d’une
existence plus heureuse. On rêve toujours d’un nouveau départ qui intègre, dans
la mesure du possible, les motifs de joie de l’année écoulée et les
perspectives de bonheur plus intense dont on a le secret espoir qu’ils se
réaliseront au cours de l’année naissante.
Comment y parvenir ?
Il faudrait avoir à l’esprit que ce nouveau départ idéal est
d’abord idéel. Il ne s’agit, à cette étape, que de souhaits parfois fantasques
qui vivent dans notre tête et dans notre cœur. Comment peuvent-ils alors se
concrétiser ? Beaucoup de personnes choisissent d’attendre de saisir des opportunités
qui apparaitraient au gré du hasard. Certaines autres, moins entreprenantes
décident d’adopter une posture déterministe qui consiste à attendre que le sort
fasse en sorte que les nombreux vœux pieux formulés à leur encontre par leurs
parents, amis et connaissances s’auto-réalisent. Mais on peut également choisir
de construire ce nouveau départ. La méthode pour y arriver pourrait être de se
fixer des objectifs clairs et réalisables, de définir des stratégies pour les
atteindre et de mettre en œuvre ces stratégies de manière effective. Bien
évidemment, rien ne garantit le succès d’une telle entreprise, seulement, en
agissant ainsi, on définirait soi-même son propre départ en laissant peu de
marge de manœuvre au hasard.relation aux autres sur la base du contact et de
l’interaction au lieu de se fier uniquement à ce qui se dit d’eux.
Serge GOHOU
Sociologue