Qu’il y ait un événement ou pas. De jour comme de nuit. Un long film sonore s’écrit à partir de ce que nous faisons. Chaque époque a sa série de sons. Quand on en est acteur ou actrice, c’est difficile de résister à cette partition. Musique !
Il n’y a pas qu’à l’opéra qu’on a des performances sonores (vocales) excellentes ! Les aigus et les graves se sont un peu égarés dans notre quotidien. Plus forts que la peur, les sons sont le résultat de nos émotions. De notre joie, dit l’un. « De nos folies », dit plutôt l’autre. Y a-t-il de quoi s’inquiéter, sur la nature des « déchets sonores » que nous produisons ?
À la maison,
au bureau, dans la rue, au stade, etc. Seul(e) ou en groupes. Nous participons
à l’orchestration de ces gifles que les esprits chagrins administrent (à
tout-va) à leur voisinage. Ce chant sonore qui donne du vertige et qu’il faut
que le législateur œuvre à faire baisser. Plus dans les grandes villes que dans
les zones rurales.
Au
quotidien, les « con-ci-toyens » sont guidés par la folie. L’autre visage de la
sagesse. Plip ! Agir, c’est d’abord une décision personnelle avant d’être
collective.
Hier
dénoncé, hier apprécié. Sans remords. Avec l’oubli des actes (ou des paroles)
et changement des avis. Dans le métro, un homme est assis. Noyé dans les
pensées. Ses deux (2) enfants - une fille et un garçon - jouent. Des gens
interviennent auprès de leur père pour qu’il les calme. Ce qui choque surtout
l’assistance, c’est son indifférence face au vacarme produit par sa
progéniture.
L’homme,
abattu, explique qu’il ne sait que faire. Son épouse, leur mère, vient de
passer de vie à trépas. Le regard des gens changea aussitôt. L’idée du bruit
aussi.
Désormais, à
leurs yeux, les enfants s’amusaient. Ho ! Tout se passe dans la tête avant
d’être distillé aux autres, nos coauteurs.
Nous sommes
constamment en spectacle. Sur une gamme musicale qui oppresse l’esprit et le
corps. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle nos âmes préfèrent voyager les
soirs. Captée à cette fréquence que nous sommes seul(e) à entendre et à
écouter, inconscient(e). Même là-bas, se relaxer, alors que nous sommes plongés(es)
dans le grand son de l’inconnu, est une « mission impossible ». Urg
La rédaction