Dans un climat de méfiance croissante autour des plateformes numériques, une affaire récente relance le débat sur les dérives des réseaux sociaux. Un chauffeur de VTC, identifié sous les initiales YWC, s’est retrouvé au cœur d’un scandale viral après avoir été accusé à tort sur TikTok par une cliente.
A en croire la PLCC (Plateforme de lutte contre la cybercriminalité), tout commence lors d’une course de routine. YWC prend en charge une passagère, DMS, décrite comme exigeante, mais correctement transportée jusqu’à sa destination. Quelques jours plus tard, une vidéo publiée sur TikTok accuse le chauffeur d’avoir tenté de kidnapper et séquestrer sa cliente à des fins occultes. La vidéo, largement diffusée, contient des éléments visuels permettant d’identifier clairement YWC.
Face à la
gravité des accusations, le chauffeur saisit la Plateforme de lutte contre la cybercriminalité.
Une enquête est ouverte et aboutit rapidement à l’interpellation de DMS.
Lors de son
audition, cette dernière reconnaît avoir tourné et diffusé la vidéo. Elle admet
qu’aucune agression physique n’a eu lieu, évoquant toutefois une altercation
verbale qui l’aurait poussée à réagir de manière excessive.
Cette
affaire montre les dangers d’un usage irresponsable des réseaux sociaux. Si
la liberté d’expression est un droit fondamental, elle ne saurait justifier la
diffamation ou la mise en danger d’autrui, particulièrement dans un contexte
public où la réputation peut être détruite en quelques clics.
DMS a été conduite devant le parquet pour répondre de ses actes. Une affaire qui appelle
à la prudence et au discernement dans l’usage des outils numériques.
Richard Konan