L'histoire aurait pu virer au drame. Ce samedi après-midi, vers 13 heures, les policiers de la DPSSR (Direction de la police spéciale de sécurité routière) effectuaient leurs contrôles habituels au corridor de Gesco quand ils ont intercepté un autocar en partance pour Dimbokro. Rien d'anormal en apparence, si ce n'est l'attitude suspecte du conducteur.
L'alcootest ne ment pas : 1,59 gramme d'alcool par litre de sang. Autrement dit, cet homme de 44 ans était pratiquement deux fois plus saoul que ne le tolère la loi ivoirienne ! Derrière lui, dans les sièges de son autocar, soixante personnes qui n'imaginaient pas une seconde confier leur vie à un chauffeur en état d'ébriété avancée.
Comment
peut-on prendre le volant dans un tel état quand on exerce un métier où la
sécurité d'autrui est primordiale ? Ce conducteur, pourtant professionnel d'une
compagnie de transport, a bafoué tous les principes de prudence. Les passagers,
confiants, s'apprêtaient à effectuer le trajet Abidjan-Dimbokro sans se douter
qu'ils frôlaient la catastrophe.
Les forces
de l'ordre n'ont pas traîné. Direction la préfecture de police d'Abidjan pour
une garde à vue immédiate. Le chauffeur indélicat devra bientôt s'expliquer
devant le procureur pour conduite en état d'ivresse et mise en danger d'autrui.
Son permis ? Confisqué sur-le-champ et transmis à la Commission spéciale du
ministère des Transports.
Cette
interpellation s'inscrit dans le cadre des opérations renforcées de la période
de Tabaski, explique le commissaire divisionnaire major Touré Abdul Kader. Un
dispositif qui, visiblement, arrive à point nommé pour démasquer les
conducteurs irresponsables et éviter des tragédies sur nos routes.
Cette affaire rappelle cruellement que l'alcool au volant reste un fléau, particulièrement dangereux quand il touche les professionnels du transport public.