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VIOLENCES CONJUGALES

4 conseils pour aider les victimes

4 conseils pour aider les victimes © Esprit Magazine

« La violence à l’encontre des femmes est un problème mondial de santé publique, d’ampleur épidémique, qui appelle une action urgente », déclare l’Organisation Mondiale de la Santé.

Près de 30% des femmes qui ont eu une relation de couple ont subi des violences physiques et/ ou sexuelles de la part de leur partenaire. Si les statistiques révèlent l’ampleur du problème, elles ne révèlent rien sur la souffrance physique et affective des victimes.

 

Êtes-vous victime de violences conjugales ?

connaissez-vous quelqu’un qui l’est ? Si c’est le cas, les conseils suivants peuvent vous aider.

 

CE N’EST PAS DE VOTRE FAUTE

Retenez ceci : votre agresseur est responsable de ses actes.

Si votre conjoint veut vous rendre responsable des mauvais traitements qu’il vous inflige, il a tort. Une femme mérite d’être aimée, pas maltraitée.

 

DE L’AIDE À VOTRE DISPOSITION

Si vous vous sentez en danger, perdue ou désespérée, et que vous ne savez pas quoi faire, vous pouvez vous faire aider. Le simple fait de parler à quelqu’un qui tient à vous, comme un membre de votre famille ou une amie, peut vous être d’un grand secours.

Il est également important de noter que les violences conjugales sont interdites et punies par la loi.

 

COMMENT VENIR EN AIDE À UNE VICTIME ?

Écoutez-la avec empathie. Dites-lui que vous êtes disposé à l’écouter, mais ne la forcez pas à parler. Montrez-lui que vous croyez ce qu’elle dit. Ayez des paroles encourageantes. Employez des mots qui l’aident à sentir qu’elle a de la valeur. Rappelez-lui ses qualités. Encouragez-la à chercher de l’aide, et assurez-vous qu’elle a mis en place des mesures de protection en cas d’agression, notamment qu’elle a un endroit se réfugier en cas d’urgence. Fournissez- lui les renseignements dont elle a besoin, et parlez-lui des différentes options qui s’offrent à elle. Mais ne prenez pas de décision à sa place.

 

Il est à noter que beaucoup de conjoints violents peuvent se montrer charmants en public ou avec leurs beaux-parents. Toutefois, lorsqu’ils se retrouvent seuls avec leur famille, ils changent du tout au tout. Il s’avère que la plupart d’entre eux ont grandi dans un foyer violent. Une fois adultes, ils pensent que leur comportement est acceptable, voire normal.

Une question se pose : « Comment un homme peut-il traiter quelqu’un, et en particulier son conjoint, de façon aussi révoltante ?

 

LES HOMMES QUI BATTENT LEUR FEMME PEUVENT-ILS SE FAIRE AIDER ?

Il est toujours possible de changer de comportement. Pour cela, il est impératif de prendre conscience de son problème, et accepter humblement de se faire aider. Beaucoup d’hommes violents ont appris à cultiver la douceur et la maîtrise de soi. Ils comprennent qu’ils ont le devoir d’honorer et de respecter leur conjoint, sachant que le respect de soi s’obtient, non en dominant les autres, mais en se dominant soi-même. Ils doivent également apprendre à détester la violence, et à considérer leur femme non comme inférieure à eux, mais plutôt comme une coéquipière capable.

Il arrive que certaines femmes choisissent de demeurer avec leur conjoint violent.

La violence conjugale s’inscrivant dans une relation amoureuse, on comprend l’état de confusion et d’hésitation voire de dépendance dans lequel se trouve la victime face aux violences qu’elle subit de la part d’un conjoint violent. Une femme peut se sentir déstabilisée et perdre peu à peu confiance en elle.

 

Des maris menacent de faire du mal à leur femme, voire de la tuer, si elle tente de s’enfuir. D’autres femmes décident de rester, parce qu’elles veulent que leurs enfants grandissent avec leurs deux parents. La crainte de ne pas pouvoir subvenir à ses besoins est une autre raison. Une femme peut penser à tort qu’elle n’a que ce qu’elle mérite. D’autres ont honte de dire qu’elles sont maltraitées, ou encore, elles espèrent que la situation va s’améliorer.

 

Pour se libérer de ses peurs, une femme victime de violences conjugales va devoir emprunter un chemin long et fastidieux. Cela va l’obliger à passer par diverses étapes. Elle devra également prendre conscience de la réalité de la situation et le l’emprise dans laquelle son conjoint veut la maintenir. Chaque femme évoluera à son rythme, d’autant qu’une séparation définitive d’avec le conjoint violent pourra s’avérer nécessaire ou inévitable.

 

Nous pouvons être heureux en couple et en famille, si nous appliquons les bons principes.

Les violences conjugales ne sont pas une fatalité et les victimes ne sont pas des eternels condamnées. Le soutien moral, affectif et psychologique peut être une solution pour en les sortir du gouffre tout comme la dénonciation auprès des autorités judiciaires.

 

Lydia FAGETTE

Conseillère de vie pour Esprit Magazine

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