J’avais fait l’amour pour la première fois sur une plage. La nature avait été témoin de ma première union charnelle. Les petites auréoles sur le drap attestaient du don de ma virginité. J’avais donné ma virginité, je ne l’avais pas perdue. Et si je l’avais fait trop tôt ? Je pensai un instant à mon code de conduite chrétien. Je finis par me persuader que Dieu me pardonnerait. Willy allait m’épouser. Il sera mon unique amant.
Cyrielle,
une adolescente pleine d’espoir, tombe sous le charme du meilleur ami de son
frère aîné. Mais le problème, c’est qu’il est de onze ans son aîné. Follement amoureuse,
Cyrielle, qui a à peine quinze ans, doit apprendre à vivre cette relation à
l’insu de tous, surtout de ses parents. Un amour interdit mais sincère, pur, à
l’état brut. La narration saura captiver le lecteur au point qu’il voudra que
cette belle histoire d’amour se solde par un mariage, tel un beau conte de fée
: « Ils furent heureux et eurent beaucoup d’enfants. »
Ce roman
attachant de vingt-cinq chapitres, où la technique de l’épigraphe est de mise,
chaque chapitre débutant par une citation qui résume, en quelques mots, ce dont
il sera question dans le chapitre suivant, nous entraîne dans le merveilleux
tourbillon de l’amour vécu par Cyrielle et son bel amant. Son « nounours » comme
elle aime à l’appeler. Bien plus expérimenté qu’elle, il prendra le soin de ne
laisser aucune trace, aucun indice de leur dévorante idylle qui aura pourtant duré
deux ans. Tel un crime parfait.
Puis, plus
rien du jour au lendemain, un véritable cauchemar avec un réveil des plus
brutal, une belle paire de gifles.
Nous ne
sommes jamais aussi mal protégés contre la souffrance que lorsque nous aimons,
Sigmund Freud. A-t-elle rêvé ? Est-elle mythomane ?
Tu es malade
! Qu’est-ce qu’il va faire avec une gamine comme toi ? Tu es folle à lier ! Tu
t’inventes une vie !
Il ne
ressemblait plus à l’homme qui l’embrassait dans le cou. Il n’avait rien de
celui qui l’appelait affectueusement « Candy Neige ». Aux yeux de tous, elle
passait pour une traînée, une gamine qui essaie de briser un ménage. Qu’est-ce
qu’il faut croire ? Son esprit était-il tourmenté ou Wilfried était-il un
véritable sociopathe ?
Ce roman
dramatique, écrit dans un style simple, dépouillé, constant et captivant est à
conseiller aux jeunes qui découvrent l’amour. Il leur permettra, à coup sûr, de
rentrer dans la vie d’adulte avec plus de lucidité.
Cyrielle
va-t-elle se remettre de cette déception amoureuse ; va-t-elle se donner une
chance d’être enfin heureuse ?
Bloggeuse
depuis 2015, Grâce Minlibé fait son entrée avec maestria dans le monde
littéraire avec son premier roman Tristesse au paradis, où véritablement la
tristesse s’invite, avec fracas, au paradis pour en constituer un véritable
enfer. Or le véritable amour n’enchaîne pas, il rend libre (Jean Gastaldi).
Édité par
les Editions Vallesse, il a reçu récemment le prix SILA de l’Édition 2018 pour
la qualité de son impression et la beauté de sa couverture.
Il a
également reçu la mention spéciale du Prix National Bernard Dadié du jeune
écrivain, initié par le Ministère de la Culture et de la Francophonie. Au fil
du temps l’auteur saura affiner son écriture, mais déjà nous détectons un
auteur talentueux à encourager.
Bon vent
Grâce Minlibé !
À très
bientôt pour un ouvrage tout aussi captivant.
Isabelle Kassi
Fofana (directrice générale Massaya Editions)