Ne le dites à personne. Tout y est pour se libérer. Et les personnes qui s’y mettent voient leurs habitudes prendre un sacré coup. Socialement !
Réticence
(ou hésitation) des débuts. La plupart de la bande a fini par intégrer les
réseaux. En se cachant ou en se faufilant. Tout dépend de là où l’on vient et
où l’on va. Les avatars en disent long sur l’état d’esprit de chacun. (Vraie)
photo avec un pseudonyme. Photo qui ne laisse rien entrevoir au (vrai) nom. Les
plus avisés se contentent de sécuriser leur image, sans véritable contenu sur
leur compte/ profil (ou page).
« Il faut
faire attention, surtout, quand on ne maîtrise pas les codes de ces nouveaux
médias », expliquait récemment un spécialiste de la communication digitale,
lors d’une conférence sur la question.
D’autres
personnes n’ont pas attendu d’être rodées pour se jeter à l’eau. Comme le
dirait l’adage : « On ne fait pas d’omelette sans casser des œufs ». Au fur et
à mesure, ils réussiront à dompter les réseaux sociaux. Cela a souri aux «
analphabètes ». C’est le cas d’un ami d’enfance. Aboubacar Koné n’a jamais mis
les pieds à l’école. Il ne sait pas écrire avec un stylo. Grâce à son téléphone
et à Facebook, il a comblé son handicap.
Il faut ne
pas (trop) en vouloir aux sceptiques et aux indociles. Les premiers n’avaient
pas Internet, dans leur localité. Quand ce fut le cas, le débit était faible.
L’amélioration des conditions de navigation n’a pas changé grand-chose à leur
logique. Ont-ils raté quelque chose ?
UNE NOUVELLE
VIE
À partir de
2000, le rapport technologie citoyen s’intensifie. Le plus usuel est le
téléphone mobile. Il favorise considérablement l’ère des réseaux sociaux. L’impact
(virtuel) est réel chez les jeunes. Téléphones « dernier cri » et connexion fluide,
tout est assuré pour que ces jeunes soient branché(e)s et fassent mouche. Ce ne
sont pas les jeunes filles (aux accessoires roses) qui diront le contraire.
Dans les concerts et à travers les supermarchés « hyper cool » des capitales
africaines, la bataille du (de la) plus stylé(e) fait rage.
Entre le
virtuel et la réalité, il y a un écart. Le plus important, c’est que les réseaux
sociaux autorisent tous les rêves. Partager et immortaliser des émotions, les meilleures.
Les réseaux sociaux ont permis de rapprocher davantage des individus.
De
développer la véritable nature de certaines gens. De voir autrement la (leur) vie.
La quasi-totalité des utilisateurs sont tout simplement sous influence ou
dépucelés par leur propre talent (brut), révélé au monde par la magie des réseaux
sociaux.
Questions
pour les plus anciens abonnés. Qui se rappelle encore son premier compte sur
Yahoo ou Caramail ? Qui se remémore encore ses premières conversations sur Yahoo
Messenger, Hotmail Messenger (MSN), Google Plus ou Skype ? Qui se souvient
encore de ses premiers rendez-vous sur Hi5, Tchatche, Affection, Badoo ou
Meetic ?
La
démocratisation des mœurs se poursuit. Avec de nouvelles plateformes, plus
interactives. Au-delà des échanges classiques et du passetemps, c’est devenu un
univers de bien-être et de développement Ce fut le cas pour cet ingénieur
télécom. Raoul Bissa, cinquante-trois ans, s’était résolu à ne jamais aller sur
LinkedIn et consorts. « Ce n’est pas utile pour un homme de mon expérience et
je n’ai pas le temps d’y aller », aimait-il à dire. Il changea d’avis le jour
où l’entreprise qui l’employait fut délocalisée.
Chacun va
sur les réseaux sociaux selon ses objectifs et ses intérêts. Après les stars,
les hommes d’affaires et les hommes politiques sont entrés dans la danse. Pour
mieux et bien faire passer leur message, ils se sont appropriés Instagram,
Snapchat, WhatsApp et les autres plateformes sociales. À partir de ces
dernières, des inconnus ont émergé, des carrières ont été construites.
Les
personnes qui ont tenté l’expérience, heureuse, peuvent-elles envisager de
sortir des réseaux sociaux et revenir à la réalité sociale. Ce serait leur
demander de (re) changer de vie, n’est-ce pas ?
La rédaction