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Ton temps est limité, ne le gaspille pas à vivre la vie de quelqu’un d’autre. - Steve Jobs
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Réseaux sociaux : quand le virtuel change les habitudes

Ne le dites à personne. Tout y est pour se libérer. Et les personnes qui s’y mettent voient leurs habitudes prendre un sacré coup. Socialement !

Réticence (ou hésitation) des débuts. La plupart de la bande a fini par intégrer les réseaux. En se cachant ou en se faufilant. Tout dépend de là où l’on vient et où l’on va. Les avatars en disent long sur l’état d’esprit de chacun. (Vraie) photo avec un pseudonyme. Photo qui ne laisse rien entrevoir au (vrai) nom. Les plus avisés se contentent de sécuriser leur image, sans véritable contenu sur leur compte/ profil (ou page).

« Il faut faire attention, surtout, quand on ne maîtrise pas les codes de ces nouveaux médias », expliquait récemment un spécialiste de la communication digitale, lors d’une conférence sur la question.

D’autres personnes n’ont pas attendu d’être rodées pour se jeter à l’eau. Comme le dirait l’adage : « On ne fait pas d’omelette sans casser des œufs ». Au fur et à mesure, ils réussiront à dompter les réseaux sociaux. Cela a souri aux « analphabètes ». C’est le cas d’un ami d’enfance. Aboubacar Koné n’a jamais mis les pieds à l’école. Il ne sait pas écrire avec un stylo. Grâce à son téléphone et à Facebook, il a comblé son handicap.

Il faut ne pas (trop) en vouloir aux sceptiques et aux indociles. Les premiers n’avaient pas Internet, dans leur localité. Quand ce fut le cas, le débit était faible. L’amélioration des conditions de navigation n’a pas changé grand-chose à leur logique. Ont-ils raté quelque chose ?

UNE NOUVELLE VIE

À partir de 2000, le rapport technologie citoyen s’intensifie. Le plus usuel est le téléphone mobile. Il favorise considérablement l’ère des réseaux sociaux. L’impact (virtuel) est réel chez les jeunes. Téléphones « dernier cri » et connexion fluide, tout est assuré pour que ces jeunes soient branché(e)s et fassent mouche. Ce ne sont pas les jeunes filles (aux accessoires roses) qui diront le contraire. Dans les concerts et à travers les supermarchés « hyper cool » des capitales africaines, la bataille du (de la) plus stylé(e) fait rage.

Entre le virtuel et la réalité, il y a un écart. Le plus important, c’est que les réseaux sociaux autorisent tous les rêves. Partager et immortaliser des émotions, les meilleures. Les réseaux sociaux ont permis de rapprocher davantage des individus.

De développer la véritable nature de certaines gens. De voir autrement la (leur) vie. La quasi-totalité des utilisateurs sont tout simplement sous influence ou dépucelés par leur propre talent (brut), révélé au monde par la magie des réseaux sociaux.

Questions pour les plus anciens abonnés. Qui se rappelle encore son premier compte sur Yahoo ou Caramail ? Qui se remémore encore ses premières conversations sur Yahoo Messenger, Hotmail Messenger (MSN), Google Plus ou Skype ? Qui se souvient encore de ses premiers rendez-vous sur Hi5, Tchatche, Affection, Badoo ou Meetic ?

La démocratisation des mœurs se poursuit. Avec de nouvelles plateformes, plus interactives. Au-delà des échanges classiques et du passetemps, c’est devenu un univers de bien-être et de développement Ce fut le cas pour cet ingénieur télécom. Raoul Bissa, cinquante-trois ans, s’était résolu à ne jamais aller sur LinkedIn et consorts. « Ce n’est pas utile pour un homme de mon expérience et je n’ai pas le temps d’y aller », aimait-il à dire. Il changea d’avis le jour où l’entreprise qui l’employait fut délocalisée.

Chacun va sur les réseaux sociaux selon ses objectifs et ses intérêts. Après les stars, les hommes d’affaires et les hommes politiques sont entrés dans la danse. Pour mieux et bien faire passer leur message, ils se sont appropriés Instagram, Snapchat, WhatsApp et les autres plateformes sociales. À partir de ces dernières, des inconnus ont émergé, des carrières ont été construites.

Les personnes qui ont tenté l’expérience, heureuse, peuvent-elles envisager de sortir des réseaux sociaux et revenir à la réalité sociale. Ce serait leur demander de (re) changer de vie, n’est-ce pas ?

La rédaction