Ils sont pour la plupart portés sur des techniques de combat à mains nues. Des apprentissages qui intègrent une dimension spirituelle et morale visant la maîtrise de soi. Au plus haut degré, ils sont des vecteurs de vertu. Les arts martiaux, les fondamentaux de l’autodéfense et de la discipline.
Basés
initialement sur l’autodéfense, les arts martiaux sont des disciplines alliant le
corps et l’esprit dans une pratique du combat, s’enrichissant de multiples connaissances
culturelles, philosophiques et médicales. Ainsi, ils contribuent fortement au développement
global de l’individu.
Ces
apprentissages allant de la maîtrise de soi, du geste et de la respiration au
renforcement de la connaissance sont, entre autres, des facteurs fondamentaux
qui font de cette discipline, l’une des plus pratiquées.
« Des vertus
comme la sagesse, la loyauté, la persévérance, la discipline et l’humilité sont
ce pourquoi, j’ai choisi de pratiquer le taekwondo depuis 1994. Je suis
ceinture noire 4e Dan depuis 2016, et je prépare la ceinture supérieure. J’ai
également été à quatre reprises, vice-champion de combat de Côte d’Ivoire. J’ai
remporté plusieurs trophées, mais les arts martiaux au-delà de l’aspect
physique sont des écoles de la vie, des formations parfaites pour le développement
de l’être humain », un avis partagé par l’ingénieur informaticien Alphonse
Melagne.
Ce travail
sur soi, sur le sens et la valeur de la vie et de la mort, relève de la sphère
de la spiritualité et fait partie intégrante de la formation du combattant
accompli. À cette quête spirituelle, est lié un code d’honneur qui, bien
au-delà du « fair-play », lie le pratiquant en art martial pour l’ensemble de
ses actes et décisions, tant dans le combat que dans sa vie quotidienne. Il est
exigé de lui rectitude et vertu morale dans tous les aspects de son existence.
Les arts
martiaux aujourd’hui, sont de plus en plus inculqués aux enfants, permettant
ainsi de les canaliser, mais sont surtout devenus de grandes disciplines sportives
internationales.
Répandu en
Côte d’Ivoire depuis le sacre de l’Ivoirien Cheick Cissé, les jeunes s’adonnent
de plus en plus au taekwondo, même si les compétitions mondiales se font rares.
« Nous
devons promouvoir les arts martiaux dans les différentes écoles, construire des
salles adaptées, augmenter les compétitions qui accueilleront de nombreux
jeunes.
Cette
pratique permet non seulement de les discipliner, mais de créer progressivement
des professionnels.
C’est un
secteur porteur qu’il faut développer au même titre que le football » a
souhaité monsieur N’Dri, un pratiquant du Kung Fu.
L'histoire
des arts martiaux remonte aux premiers âges de l'humanité et se caractérise par
un système complexe de diffusion parmi les cultures et les régions du monde. Ce
partage des valeurs communes entre les pratiquants peut se nommer le sport
commun.
Il peut se
comprendre comme des expériences communes vécues à côté des institutions
sportives comme un phénomène de masse.
C’est
exactement ce que sont les arts martiaux : des écoles, des clubs aux finalités
et aux objectifs divers, qui peuvent prendre des formes allant de la pratique
sportive au divertissement ludique de loisir.
Maurelle Kouakou