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Un séisme affectif à surmonter

Un séisme affectif à surmonter © Esprit Magazine

« Le kidnapping diffère des délits contre les biens : c’est un acte retors, un mélange de cruauté et d’indifférence envers la cellule humaine de base, la famille », écrit Mark Bles dans son livre Le marché du kidnapping (angl.).

«  Par leur fréquence, les enlèvements sont devenus intolérables pour la nation toute entière. Et c’est la nation toute entière qui doit combattre ce mal » Ainsi s’est exprimé le Premier ministre de Tchétchénie.
Le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara a quant à lui condamné le phénomène d’enlèvement d’enfants qui secoue la Côte d’Ivoire ces dernières années. Il a déclaré : « Je condamne avec fermeté ces crimes ignobles, perpétrés sur des enfants sans défense. »
 
Tout le monde peut être un jour victime d’un enlèvement, toutefois, les enfants sont particulièrement exposés, du fait de leur naïveté et de leur vulnérabilité.
 
Les causes
Des spécialistes avancent une foule de raisons pour expliquer cette envolée de l’enlèvement. La situation économique désespérée de certaines régions en est une. C’est uniquement pour l’argent qu’opèrent les kidnappeurs
Surmonter le traumatisme
Pour la famille, un kidnapping est un séisme affectif. Minute après minute, heure après heure, elle passe de l’espoir au désespoir, le cœur rempli de haine ou un sentiment de culpabilité ou d’impuissance.
Retrouver un proche, n’est pas forcément la fin des souffrances affectives. Une infirmière enlevée en Somalie donne ce conseil : « Il faut parler aux siens ou à ses proches, et se faire soigner si nécessaire. »
« Une thérapie appliquée peu après l’évènement réduit le risque de séquelles permanentes », dit Rigmor Gillberg, spécialiste du soutien psychologique de la Croix-Rouge.  
 
Selon les pays, les mesures prises pour lutter contre le kidnapping sont différentes. Par exemple, les autorités guatémaltèques ont institué la peine de mort pour les kidnappeurs.
Pour de nombreuses familles, une seule chose paraît viable : obtenir aussi vite que possible des résultats pour retrouver leur proche.
Les solutions proposées sont souvent d’ordre préventif. Des journaux expliquent comment éviter un enlèvement, sauter d’une voiture en marche ou vaincre psychologiquement les kidnappeurs.
Le problème du kidnapping est si complexe et ses racines si profondes que l’éliminer semble hors de pouvoir de l’homme.
Vous serez certainement d’accord pour dire que l’élimination du kidnapping passe par l’inculcation de valeurs saines. Cependant, si excellente soit-elle, une œuvre d’instruction ne pourra réformer tous les malfaiteurs, pas même la majorité. Évidemment, la criminalité subsistera tant que subsisteront les conditions qui en font le lit.
 
Lydia Fagette, conseillère de vie

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