Elles sont nombreuses en Afrique. Un avantage pour les populations africaines, mais un nombre qui invite à l’interrogation, un impact qui impose la réflexion. Organisations non gouvernementales du continent : solidarité ou business ?
La question
pourrait paraître curieuse pour les uns, évidente pour les autres, mais le
sujet est sans équivoque. Il a tout son sens. Les ONG en Afrique ou intervenant
en Afrique sont de différentes tailles et de catégories diverses.
Parmi ces
organismes internationaux, l’on compte Amnesty International dont le but est de
faire respecter la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, lutter
particulièrement contre la peine de mort, la torture et l’emprisonnement politique
(défense des prisonniers d’opinion) certes, mais aussi contre les conditions
cruelles de détention des enfants.
En 2006,
elle comptait 2,2 millions d’adhérents et sympathisants dans plus de 150 pays.
Comme elle bien d’autres organisations internationales agissent sur le
continent africain. Asociacione servi Inutile (ASI), une ONG italienne,
représentée en Côte d’Ivoire depuis 2014 a aussi démontré que son action vise à
promouvoir la solidarité. « Nous avons soutenu les populations de Bocanda à
travers la création d’un château d’eau dans le village de Goli parce qu’elles
n’avaient pas d’eau courante chez elles », explique la responsable projet de
cet organisme Toto Nénette.
Autre
niveau, même soutien. Le Réseau entrepreneurial des femmes africaines (REFA).
Une ONG panafricaine représentée dans de nombreux pays africains et portant sur
l’entrepreneuriat féminin. « Une ONG n’a pas le droit de faire ou de se faire
de l’argent sur le dos des populations », explique Michèle Piardon, présidente
de cette organisation. « Nous avons par contre créé la Cofedam, c’est-à-dire, la
Coopérative des femmes d’Afrique et du monde pour permettre aux femmes de notre
organisation de tisser des liens d’affaires et des partenariats pour développer
entre elles, des projets financièrement rentables, en vue de leur autonomie »,
a-t-elle dit. Mais toutes les ONG en Afrique n’ont pas toujours cet esprit. «
Nous observons qu’il y a beaucoup de création d’ONG pour des causes
objectivement justes.
Par contre,
dans la pratique, nous observons des déviations. Certaines organisations le
font pour bénéficier de dons financiers ou matériels qu’elles ne mettent pas à
la disposition des supposés bénéficiaires, mais plutôt à leur compte », explique
Nicole Kouamé membre de Développement pour tous. « Mon organisation était un
peu de ce genre. Les premiers responsables de notre ONG avaient contacté des entreprises
et des associations à l’extérieur pour bénéficier de moyens financiers pour
disaient-ils, aider les enfants en difficulté, mais tous les dons reçus n’ont
jamais profité à ces personnes », explique-t-elle d’un air dégouté.
Aujourd’hui, le nombre officiel d’ONG créées en Côte d’Ivoire comme dans beaucoup
de pays africains n’est pas connu avec précision.
Le suivi des
dons reçus n’est pas toujours effectif par les donateurs et la perception de
l’ONG est parfois assimilée à celle une activité génératrice de revenus avec
l’impuissance des autorités compétentes. Heureusement en Afrique, de nombreuses
d’organisations non gouvernementales assistent les populations en difficulté et
partagent autour d’elle beaucoup de bonheur et de bien-être dans des environnements
souvent hostiles ou dangereux. L’Afrique c’est aussi ses valeurs. Celles de la
solidarité et du partage pour un monde plus épris de paix.
La rédaction