Flash Infos :
  • Fonction publique : le congé de maternité de la femme fonctionnaire passe de trois à six mois
  • Le pont Alassane Ouattara fermé à la circulation les weekends à compter du 7 mars 2025
  • Côte d'Ivoire : la cérémonie de remise du prix FHB UNESCO pour la recherche de la paix reportée
  • CAN 2025 : la Côte d'Ivoire logée dans la poule F avec le Cameroun, le Gabon et le Mozambique
  • Côte d'Ivoire : le prix de la tonne de ciment baisse de 7 000 FCFA
  • Donald Trump a prêté serment le 20 janvier 2025 et devient officiellement le 47e président des Etats-Unis
  • Côte d'Ivoire : Fausséni Dembélé, ex-DG de la RTI, nommé directeur de l'AIP (Agence ivoirienne de presse)
  • Côte d'Ivoire : Le carême chrétien débute le 5 mars 2025
  • Côte d'Ivoire : L'ancien Premier ministre Patrick Achi nommé ministre d'Etat, conseiller à la présidence de la République
  • Ghana : John Mahama remporte la présidentielle devant le candidat du parti au pouvoir Mahamudu Bawumia
  • Namahoua Bamba Touré, directrice générale de l'Autorité de régulation des télécommunications de Côte d’Ivoire ( ARTCI), démise de ses fonctions
  • Eliminatoires CAN 2025 (6e journée) : la Côte d'Ivoire lamine le Tchad (4-0)
  • Grève dans le secteur de l'éducation : le gouvernement suspend le salaire des 26 meneurs
  • Football : Rodrigo Hernández Cascante, dit Rodri sacré Ballon d'or 2024
  • Crise à la Fédération ivoirienne de taekwondo : toutes les activités suspendues
  • CHU de Yopougon : les services de réanimation, des urgences et du bloc opératoire ouverts
  • Éliminatoires CAN 2025 (4e journée) : La Sierra Leone bat la Côte d'Ivoire (1-0)
  • Fonds monétaire international (FMI) valide le versement de 825 millions de dollars à la Côte d'Ivoire
  • Fait divers : une collision entre un mini car et un camion fait 3 morts sur l'axe Grand-Bassam Bonoua
  • Sénégal : Des pluies diluviennes font 2 morts et d'importants dégâts matériels
  • Football-Championnat : L'Africa demeure en Ligue 2 (communiqué FIF)
  • Côte d'Ivoire : Beugré Mambé participe à l'inauguration du dépôt de bitume de la co-entreprise SMB (CI)/GOIL au Ghana
  • Eliminatoires CAN 2025 (2e journée) : La Côte d'Ivoire s'impose contre le Tchad (0-2)
  • Côte d'Ivoire-Rentrée scolaire 2024-2025 : Les cours de mercredi supprimés au cycle primaire
  • Côte d’Ivoire : Le ministre ivoirien de la Santé, Pierre Dimba et son homologue de Sao Tomé-et-Principe Angela da Costa ont signé un accord de coopération
  • Côte d’Ivoire : Le ministre de la Santé Pierre Dimba conduit la délégation ivoirienne à la 74e session du Comité de l’OMS à Brazzaville
  • Côte d'Ivoire : Le taux de réussite au BTS session 2024 est de 38,39 %
  • District d'Abidjan : Cissé Bacongo lance le ravalement des façades
  • Melanie Joly, ministre canadienne des Affaires étrangères, en visite de travail en Côte d’Ivoire
  • États-Unis : Joe Biden passe la main à Kamala Harris à la convention démocrate à Chicago
  • Lutte contre les crimes sexuels en ligne : 20 policiers renforcent leurs capacités
  • Cinéma : Alain Delon, célèbre acteur français, est décédé le 18 août 2024, à l'âge de 88 ans.
  • Côte d’Ivoire : Le Premier ministre Beugré Mambé a visité le chantier du Lycée moderne d’Ebimpé le vendredi 16 août 2024
  • Côte d’Ivoire : Le vice-président de la République a représenté Alassane Ouattara à l’investiture de Paul Kagamé le dimanche 11 août 2024
  • Economie : Les prix du cuivre se stabilisent sous la barre des 9000 dollars la tonne sur les marchés mondiaux
  • Sénégal : Le mardi 13 août décrété « journée sans presse »
  • Rwanda : Paul Kagame investi pour un quatrième mandat
  • Côte d’Ivoire : Médaillé de bronze aux JO de Paris, Cissé Cheick rentre à Abidjan le mardi 13 août 2024
  • Côte d’Ivoire : La mine d’or d’Ity a produit 5,2 tonnes d’or au premier semestre 2024
  • JO 2024-Taekwondo : Cissé Cheick Sallah décroche la médaille de bronze
  • Football : Issa Hayatou, ancien président de la CAF (Confédération africaine de football), est décédé le 8 août 2024
  • Le Maroc se porte candidat au poste de vice-président de la Commission de l’UA
  • JO 2024-Athlétisme : L'équipe féminine ivoirienne du relais 4x100 mètres disqualifiée pour un mauvais passage de témoin
  • Concours de l’INJS 2024 : les inscriptions en ligne prennent fin le 30 août 2024
  • UMOA : La Côte d'Ivoire mobilise 87,01 milliards de FCFA auprès des investisseurs du marché financier régional
  • Enseignement technique : 29 jeunes ivoiriens en formation dans des Collèges d’enseignement général et professionnel (CEGEPS) du Québec
  • Mulhouse (France) : Un mort dans des tirs près du tribunal
  • Grave accident à Bingerville : Un gbaka a fait une sortie de route ce mardi 6 août 2024 , plusieurs victimes
  • Violences au Royaume-Uni : 6 000 policiers mobilisés pour ramener le calme
  • Côte d'Ivoir-Prix national de l’Excellence : 78 personnalités distinguées
  • JO de Paris- Marie Josée Ta Lou : « Je serai avec mes compatriotes le jeudi 8 août pour le 4*100m »
  • Côte d'Ivoire : Le secteur privé crée autour de 100 000 emplois par an (Mamadou Touré)
  • JO 2024 : 3e sacre olympique pour Teddy Riner. Le judoka français a battu le Coréen Kim Min-jong
  • Côte d’Ivoire : Le gouvernement en congé pour un mois. Les activités gouvernementales reprennent le 5 septembre
  • Nigeria : Au moins 13 morts dans des manifestations contre la hausse du coût de la vie (ONG Amnesty International)
  • Economie : L’Italie prévoit investir plus d’un milliard de dollars en Afrique en 2024
  • La Côte d’Ivoire et le Sénégal signent 12 accords de coopération
  • Projet Abidjan intermodalité (ligne de métro, réseau de BRT et réseau lagunaire renforce) : l’AFD octroie 72,155 milliards FCFA de financement
  • Un permis de recherche, valable pour l’Or, a été attribué à la société « YESSATI GOLD RESSOURCES SARL » (Conseil des ministres)
  • Les prix du carburant sont restés inchangés en Côte d'Ivoire sur la période du 1er au 31 août 2024 comme en juillet
  • Côte d'Ivoire : 1,3 million de tonnes de riz blanchi importés en 2023 (gouvernement)
  • Prix national d’excellence 2024 : la cérémonie de remise aura lieu le 5 aout
  • Echangeur Akwaba : les travaux réalisés à 75 %, selon le ministre Amédé Kouakou
  • BCEAO : Jean-Claude Kassi participe à la réunion du Comité des Gouverneurs à Dakar
  • 24e édition de la Journée nationale de l’arbre : Beugré Mambé invite les Ivoiriens au reboisement
  • Littérature :
  • Littérature
  • Sport
  • Infrastructure
  • Économie
  • Culture
  • Sport
  • Musique
  • Entrepreneuriat
  • Distinction
  • Culture
  • Climat
  • Littérature
  • Culture
  • Culture
  • Industrie musicale
  • Presse

Société

Mères d’enfants handicapés super mamans, malgré tout !

Mères d’enfants handicapés super mamans, malgré tout ! © Esprit Magazine

Avoir un enfant handicapé, ces femmes ne s’y attendent pas. Et un jour, la vie le leur impose. Arrive alors le temps de la responsabilité. Un métier à plein temps qu’il faut épouser. C’est ce que ces mères ont fait. Reportage.

Assise à même le sol. Ayant du mal à se tenir debout. Avec le regard fuyant. La fillette - de quatre (4) ans - n’est tout de même pas indifférente à la chanson qui sort de la radio. C’est d’ailleurs la seule chose qui réussit à lui arracher le sourire. Comme Katia, ils sont nombreux, les enfants handicapés (moteurs ou psychiques) qui vivent aux dépens des autres.

Faut-il le prendre bien ou mal ? Si oui, que faut-il faire pour s’y adapter ? L’éducation et l’intégration de l’enfant ? En famille et au-delà ? Une multitude de questions auxquelles nous allons tenter de répondre. Pas nous, mais elles. Ces femmes « ivoiriennes », qui ont accepté de nous recevoir. Là-bas, chez elles. Là où les visiteurs (d’un jour) n’ont ni le temps ni l’énergie nécessaires de (vraiment) s’accommoder à l’ambiance. Et quoi qu’ils fassent, le parfum de la douleur les emporte, aussitôt qu’ils franchissent le pas de cet univers. Dans les yeux de ces êtres fragiles, l’on peut aisément lire qu’ils sont à la recherche du bonheur. Et même qu’ils l’ont trouvé, à leur façon.

AU ROYAUME DES HANDICAPÉS

Dans certaines coutumes africaines, l’enfant est purement et simplement « raccompagné » (tué). Parce que considéré comme « source de malheurs ». Aujourd’hui encore, d’autres familles préfèrent le jeter à la poubelle ou le déposer, incognito, dans un centre d’accueil. Au grand désarroi de la mère. Elle devra le porter, sur sa conscience, toute sa vie. « Des parents irresponsables. Ils n’aiment pas leur petit. Ils préfèrent s’en éloigner. Et ce sont les autres qui doivent s’en occuper à leur place.

C’est honteux ! », tonne Marguerite SEKONGO (63 ans, assistante sociale à la retraite).

À propos, un rapport du Bureau international catholique de l’enfance (BICE) révèle qu’en Côte d’Ivoire les enfants handicapés sont particulièrement vulnérables et sont négligés. C’est pourquoi le gouvernement ivoirien, à travers les structures spécialisées et les partenaires, s’active pour améliorer l’environnement. Et même si les résultats ne sont pas (encore) à la hauteur des attentes, l’on peut d’ores et déjà se satisfaire de la volonté affichée.

Des établissements et services pour enfants abandonnés – et souvent handicapés, il en existe bien en Côte d’Ivoire. Ces centres accueillent et accompagnent régulièrement les enfants qui souffrent d’un (poly)handicap. Sont-ils vraiment efficaces ? Les parents ont-ils (toujours) les moyens de répondre aux factures de traitement ? « Le sort de la plupart des enfants est donc connu. La rue, comme mendiants ou drogués. Sinon, c’est la prison parce que devenus bandits. Malheureusement, nous n’avons pas toujours assez de ressources pour faire face à tous les cas. » Des explications de Clémentine ADOH, responsable de l’ONG Enfants Alafia. Tout dépend de là où ils atterrissent et des gens qu’ils rencontrent. C’est donc une affaire de chance.

À quand, donc, une véritable réforme d’assistance et de prise en charge minimale pour les enfants (poly)handicapés ?

La seule alternative pour ces adolescents, ce sont des structures spécialisées peu coûteuses, conformément aux objectifs du millénaire de l’Onu (Organisation des nations unies). Mieux, l’État ivoirien devrait rendre plus effectives les réformes sur la Couverture maladie universelle (CMU).

En attendant cela, des femmes ont pris le taureau par les cornes. À leur avis, il n’est pas question de s’apitoyer sur leur sort. Le destin en a décidé ainsi, il faut l’assumer.

DE LA RESPONSABILITÉ

 

Chaque jour, elles sont confrontées aux questions (vitales) de santé publique. Autant de problématiques auxquelles vient s’ajouter la charge d’un enfant « anormal ». La compassion, au rendez-vous, est vite rattrapée par le bien-être vital. Celui d’apporter une lueur d’espoir à un citoyen (pas comme les autres). Dans ces familles-là, maman a réussi à vaincre le signe indien.

Aussi, parce que, estiment-elles, ces enfants n’ont pas demandé à naître, donc ne méritent pas un tel châtiment. C’est le cas de Hadja Korotoum (54 ans, ménagère), qui s’est retrouvée avec un garçon bien portant à la naissance. Celui-ci a perdu la vue à quatre (4) ans. « Au départ, il avait du mal à reconnaître les couleurs et les gens. La situation s’est compliquée peu après. Depuis lors, il a eu besoin d’assistance. Avec le temps, il a tout de même réussi à s’adapter. Il m’a fallu beaucoup de patience pour lui transmettre les fondamentaux. », confie la mère.

« Dans cette partie du monde, il n’y a pas (de primes) d’allocations d’éducation de l’enfant handicapé. Pis, votre enfant est rejeté par la société. Vous le ressentez à travers lui. Lorsque vous voulez l’aider, la nature ne vous donne pas tous les moyens. On s’attend (par exemple) à un miracle. Mais la réalité est là, il faut mettre la main à la pâte. C’est ce que j’ai fait pour que la confiance s’installe, et que mon fils, le bras droit déformé, s’adapte […] », nous explique Sabine BOUTCHOUE (41 ans, vendeuse de poisson).

« Le destin vous fait des surprises désagréables. Il faut être une femme qui craint Dieu pour accepter de porter ce fardeau.

Celui d’avoir mis au monde un enfant handicapé physique ou mental. », nous raconte Evelyne TOKPA (48 ans, officier de police). Sa fille se trouvait suffisamment vilaine chaque fois qu’elle se voyait dans une glace. Les pleurs (qui suivaient) rendaient suffisamment triste sa mère. Elle dut le porter jusqu’à ce qu’un jour, elles décident, ensemble, de voir les choses du bon côté. Que faut-il pour avoir cet état d’esprit ?

DES RETOMBÉES

 

Quand on est un jeune couple, on s’imagine vivre longtemps heureux et avoir de beaux enfants, jusqu’au jour où la réalité nous trahit. À ce moment-là, les liens doivent être suffisamment forts pour que le couple puisse demeurer. Quand le cap n’est pas franchi, le couple s’enfonce dans les regrets, la dépression et l’isolement ; alors que c’est l’occasion de faire preuve de créativité. « Nous ne savions pas quoi faire. Et cela a plombé notre relation. Il a fallu l’intervention de nos parents pour que nous arrivions (enfin) à prendre les choses en main. Notre premier fils se porte mieux. Mon épouse aussi. » Des confidences d’ACHI Paul, 46 ans, agent de banque.

Cette situation, inattendue, révèle les problèmes conjugaux. D’une famille à l’autre, la question est abordée de façon différente. Elle rappelle surtout qu’être marié(e) prend en compte à la fois les bons et les mauvais moments. Tout dépend de l’angle sous lequel l’on appréhende les choses. « Il y a longtemps que nous attendions un enfant, confie Eléonore Noura KOFFI (38 ans, couturière). Notre couple battait de l’aile jusqu’à ce que vienne au monde notre ‘‘ bout d’chou ’’. Notre joie a été de courte durée. Alors qu’il quittait l’école avec ses amis, notre fils a été victime d’un accident de circulation. Heureusement, il s’en est tiré avec (juste) une jambe coupée. Après la rééducation, il a désormais une prothèse. Je suis fière de sa capacité à aller de l’avant. »

La période de l’enfance reste décisive dans le processus d’éducation et de développement d’un handicapé. On se sent « moins bons » parents lorsque celui-ci n’assimile pas les codes. Une sorte d’échec qui blesse. Il faut donc se battre pour l’aider à prendre le dessus. Joseph devient sourd et muet à l’adolescence. Commence alors le chemin de croix pour sa mère Rosalie GBELIA (65 ans), paysanne à Sinfra. Contre tous, elle va parcourir les spécialistes, voire les guérisseurs (réputés) du pays, pour que son cinquième enfant retrouve ses facultés. Hélas, cela ne changera rien. Elle s’est assurée parallèlement que le jeune homme l’accompagne dans les plantations familiales pour apprendre les secrets de la terre. « À 37 ans, Joseph est en couple et père d’une fille (bien portante) », livre-t-elle.

Selon les psychologues, il faut espérer que les parents soient (toujours) ensemble. Quand ce n’est pas le cas, le chemin de la rééducation est long et aléatoire. Cela a nécessairement une répercussion sur l’enfant, puisque ce dernier ne perçoit pas systématiquement l’amour de ses géniteurs (qui devraient collégialement l’aider à surmonter l’épreuve).

« Quand je regarde dans ses (petits) yeux, je lis qu’elle revendique son droit de vivre aussi, souligne Flore ZÉZÉ (47 ans, ingénieure informaticienne). Ma fille a accepté son handicap. J’ai donc décidé d’être, moi aussi, une mongolienne pour communiquer avec elle. Et ça marche ! Aujourd’hui, Rose est la source de mon bonheur. »

Il y a ces femmes handicapées, elles aussi, à la charge d’enfants handicapés. Sans la possibilité de pouvoir bénéficier d’assistance médicale pour leur progéniture. C’est une autre paire de manches. Nous en reparlerons certainement une autre fois. Pour le moment, il faut louer le courage de ces « super mamans », qui ont déstigmatisé le handicap de leurs enfants. Et qui en ont fait des « super-enfants ».

 

La rédaction

Article précédent La touche des cauris
Article suivant Fermeture d'un cabinet médical clandestin à Abobo
or

For faster login or register use your social account.

Connect with Facebook