Elle représente l’apport de biens par le fiancé, au patrimoine de la fiancée et de sa famille. En Côte d’Ivoire, elle est une étape fondamentale pour l’union de deux cœurs. Découvrons ici, la dot en pays Agni, extrait du site d’information Top Mariage.
La terre est commune à tous mais les pratiques sont différentes d’une région à l’autre. D’une culture à l’autre, elle rencontre des différences. Pour ce peuple, les fiançailles ou le mariage n’est pas seulement l’union de deux êtres, c’est aussi l’union entre deux familles, deux villages et le début d’une alliance entre les différents peuples.
Chez les Agni, le mariage traditionnel se fait en deux étapes. Une première qu’on appelle le Kôkôkô qui est suivie du mariage traditionnel. Certaines circonstances autorisent la célébration du mariage en une seule fois au cours d’une cérémonie qui associera ces deux évènements. Même s’il y a de légères différences selon les zones, l’ossature, la trame de fond est la même.
1. Le
Kôkôkô : c’est la pré-dot. Il correspond à la cérémonie de présentation du
prétendant aux futurs beaux-parents.
Le
Kôkô n’est rien d’autre que l’onomatopée censée représenter les coups que l’on
donne à une porte lorsqu’on souhaite entrer dans une maison. On demande ainsi
la permission à la famille de la jeune fille l’autorisation que le prétendu
puisse venir lui rendre visite. À cette occasion, une bouteille de liqueur est
offerte, il s’agit généralement d’une bouteille de Gin. Cette cérémonie
autorise la fréquentation officielle de la jeune fille.
2. Le
mariage coutumier. La cérémonie a lieu le matin dès le lever du jour. Une
délégation du prétendant se rend chez les parents de la promise. Le père du
futur marié ou son représentant fait la demande en mariage. Un frère du père de
la mariée donne en mariage la fille. Des talents d’orateurs sont demandés au
porte-parole de la famille du jeune homme. Au cours de cette cérémonie pendant
laquelle les familles se font face, un émissaire est également désigné ou choisi
dans la famille de la jeune fille. Cet émissaire servira alors d’avocat et
défendra les droits du jeune homme.
Après les salutations d’usage, le porte-parole introduit la raison qui motive la venue de la famille. Un jeu s’installe dans le but de tester la patience du jeune homme et de sa famille afin d’évaluer sa détermination et sa volonté d’épouser la promise.
Il
arrive qu’on fasse défiler les sœurs de la fiancée afin que le jeune prouve
qu’il connaît bien sa fiancée. Elle apparaît ensuite couverte d’un pagne. Elle
se découvre ensuite et son fiancé doit attester que c’est sa promise. Plusieurs
dons en numéraire et en nature sont effectués au cours de cette cérémonie :
•
Liqueurs 6 bouteilles de liqueur (2 gins, 1 Rhum, 1 Martini, 1 Whisky et 1
Campari) sont offertes. Le nom des boissons mentionnées est indicatif et peut
varier. Voici la répartition des boissons : – 1 bouteille de liqueur est
retournée aux beaux-parents en guise de remerciement. – 1 ou 2 bouteilles de liqueur
à l’assemblée en guise de remerciement. Ces bouteilles seront consommées sur
place au cours de la cérémonie. – 1 bouteille de Rhum à la famille pour la
maman de la mariée. – Le reste des bouteilles de liqueur est tenu à la
disposition du père de la mariée ou de son représentant légal.
• Dot
en argent : elle est de 6 060 F CFA répartis de la façon suivante : 6 000
francs pour le père et la famille et 60 francs à rembourser en cas de divorce.
• Un
sac de sel : pour les tantes de la mariée.
• Un
paquet d’allumettes à distribuer à l’assemblée présente.
On
peut prévoir 5 000 F CFA de part et d’autre en remplacement du paquet
d’allumettes.
•
L’argent du couteau des frères de la mariée. Une libation est ensuite faite par
le père de la mariée ou son représentant.
Cette
libation est censée unir les époux, remercier et recommander leur union aux
ancêtres. La cérémonie de libation est plus qu’un acte banal ou uniquement
culturel.
Elle
exige certains protocoles qui sont plus ou moins suivis. La libation se fait
généralement sur la terre, la boisson est versée dans la terre et des paroles
sont prononcées au fur et à mesure. Il est parfois imposé à celui qui fait la
libation de se déchausser et de descendre légèrement le pagne Kita qu’il a
porté sur son épaule. Cette libation se fait en présence des époux qui se font
face. Après la libation, il est demandé aux époux de s’accroupir et de déposer
les mains dans la boisson qui a été versée et de porter leurs mains sur leur
front.
•
L’argent de l’accolade entre les époux. Après la cérémonie de libation qui
scelle le mariage, les époux se font des accolades. L’époux remet alors de
l’argent à son épouse.
Cette
somme est laissée à la discrétion de la mariée. Cette somme est remise à la
mariée pour ses sœurs qu’elle quitte.
• Une
somme d’argent. Cette somme est censée compenser l’argent que les parents ont
investi pour les soins et l’éducation de la mariée. La remise de cette somme
d’argent ne signifie pas l’achat de la mariée mais montre la valeur de la
femme.