Selon Police Secours, alors que les élèves sont rassemblés pour un cours d’éducation physique sur le terrain situé en face de l’établissement, un ballon envoyé hors du périmètre provoque un incident avec un groupe de jeunes présents aux abords. Ce qui semble n’être qu’un banal échange de mots se transforme brutalement en affrontement.
Témoin de la dispute, Camara Youssouf, 21 ans, élève
en classe de Première A1, tente de jouer le rôle de médiateur pour apaiser les tensions.
Une initiative salutaire, mais aux conséquences dramatiques. Dans la confusion,
il est poignardé par l’un des protagonistes.
Transporté d’urgence au Centre hospitalier régional de
Séguéla, il succombe à ses blessures. Selon les premiers témoignages il
s’agirait d’un ancien conflit entre jeunes qui a viré au drame.
Dès l’annonce du décès, une vaste opération est
déclenchée par la police et la Gendarmerie nationale. Les quartiers Traoré et
Diomandé sont passés au peigne fin. À la tête des investigations, le commissaire
de Séguéla, reconnu pour sa rigueur, s’implique personnellement dans le
dossier.
Le principal suspect arrêté le 29 novembre
Après près d’un mois de recherches, une information
capitale permet de localiser le principal suspect. Le 29 novembre 2025, D.A.,
alias « Popotier la 20 », 18 ans, apprenti chauffeur domicilié au quartier
Diomandé 2, est interpellé à l’issue d’une courte fuite.
Face aux enquêteurs, il reconnaît sa responsabilité et
confirme la présence de plusieurs complices lors des faits. Ces révélations
conduisent immédiatement à une nouvelle vague d’arrestations.
Quatre autres jeunes, âgés de 15, 16 et 17 ans sont
interpellés. Tous admettent, à divers degrés, leur implication dans la bagarre.
L’enquête se poursuit pour retrouver tous les autres complices encore en fuite.
À Séguéla, l’émotion reste vive. La population salue l’efficacité des forces de sécurité.
Les autorités appellent à un renforcement de la
surveillance autour des établissements scolaires ainsi qu’à des actions
urgentes de sensibilisation, afin d’éviter que de tels drames ne se
reproduisent.
FB