Selon notre source, durant le trajet, sur l’axe menant à Téapleu, deux hommes circulant à moto surgissent derrière lui. Des tirs sont déclenchés. Le véhicule est contraint de s’arrêter après que ses pneus ont été atteints. En quelques instants, les assaillants s’emparent du sac contenant l’argent et disparaissent.
La victime,
indemne mais sous le choc, alerte immédiatement la Brigade de recherche et d’intervention
(BRI) de Man. Une enquête est ouverte sans délai.
Très vite,
les enquêteurs privilégient la piste d’un coup monté. Les auteurs semblaient
connaître avec précision l’itinéraire emprunté et la somme transportée. Cette
certitude oriente les investigations vers l’existence d’un réseau organisé.
Les
premières arrestations confirment cette hypothèse. Un homme interpellé à Man
reconnaît avoir eu connaissance du projet avant son exécution et fournit des
éléments déterminants, notamment sur l’acquisition d’une moto utilisée lors de
l’attaque.
À partir de
ces révélations, les policiers identifient d’autres membres du groupe. À
Lakota, puis à Abidjan, de nouvelles interpellations sont effectuées. Lors des
perquisitions, des sommes d’argent sont retrouvées.
Confrontés aux faits, plusieurs suspects passent aux aveux. Ils décrivent une organisation hiérarchisée, des rôles répartis à l’avance, l’usage d’une arme de guerre et un partage du butin après le braquage, avec des déplacements entre plusieurs villes pour brouiller les pistes.
Sur
instruction du Procureur, l’argent saisi est restitué à la victime. Les
personnes arrêtées sont déférées devant le parquet et devront répondre de vol à
main armée, association de malfaiteurs et usage d’arme de guerre.
Les
investigations se poursuivent pour retrouver les membres encore en fuite, dont
le cerveau présumé de cette opération minutieusement préparée.
Richard Konan