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Dossier
Santé

Place de la médecine africaine

Son impact est visible, soutiennent certains, mais sa crédibilité n’est pas officielle. La médecine africaine : quelle place dans une société encline au modernisme…

il y a 8 mois

Qu’est-ce que la médecine traditionnelle africaine ? « C’est une médecine alternative faisant appel à l’herboristerie autochtone et à la spiritualité africaine, impliquant généralement des devins, des sages-femmes, et des herboristes. Les praticiens de la médecine africaine traditionnelle affirment pouvoir soigner diverses maladies telles que les cancers, les troubles psychiatriques, l’hypertension artérielle, le choléra, les maladies vénériennes, l’épilepsie, l’asthme, l’eczéma, la fièvre, l’anxiété, la dépression, l’hyperplasie bénigne de la prostate, les infections, la goutte ; et susciter la guérison des plaies et des brûlures, et même de l’ébola », dixit Wikipédia. Cette médecine a-t-elle fait ses preuves ?

Pratiquée depuis des temps immémoriaux, la médecine traditionnelle africaine, est appréciée aussi bien dans les capitales africaines que dans les zones rurales. Une alternative fiable face aux pathologies encore inexpliquées par la médecine moderne.

Dans un rapport à la 44e Assemblée mondiale de la Santé (OMS, 1996), le directeur général avait souligné l’importance des médicaments à base de plantes pour la santé des individus et des communautés. Auparavant, en 1978, la 31e Assemblée mondiale de la Santé avait adopté une résolution (WHA 31.33) qui priait le directeur général d’établir et de mettre à jour périodiquement une classification thérapeutique des plantes médicinales en corrélation avec la classification thérapeutique de tous les médicaments. L’Hôpital traditionnel de Keur-Massar au Sénégal, accueille depuis 1987, plus de 250000 malades, toutes affections confondues y compris des patients confrontés au VIH-SIDA, qui reçoivent des traitements de la médecine traditionnelle du Sénégal (Parès, 2009). Health Sci. Dis : Vol 12(3) (September2012) Guedje et al.

En RDC (République démocratique du Congo), les phytomédicaments sont également utilisés pour traiter un certain nombre d’affections courantes dans les hôpitaux conventionnels, notamment la dysenterie, l’asthme, la bronchite, la malaria, les douleurs rhumatismales

Récemment, l’agence Ecofin annonçait selon un communiqué de L’OMS, publié le 19 septembre 2021, que cette institution, mettra en place un protocole pour les essais cliniques de phase III de traitements à base de plantes pour lutter contre la covid-19. La mesure, selon l’agence, vise à soutenir la médecine traditionnelle africaine dans le cadre de la lutte contre la maladie.

Un comité d’experts de l’institution onusienne, le Centre africain pour le contrôle et la prévention des maladies et la Commission des affaires sociales de l’Union africaine ont en effet approuvé un « protocole pour les essais cliniques de phase III de la phytothérapie pour la covid-19 », a indiqué l’OMS, toujours selon l’agence Ecofin. Ces essais serviront à évaluer pleinement la sécurité et l’efficacité des produits issus de la médecine traditionnelle africaine tout en étudiant la tolérance des patients au médicament.

La médecine traditionnelle africaine est-elle sûre ?

Difficile de penser le contraire même si des tests poussés et soumis à la technologie pourraient davantage rassurer bien plus que les Africains.

La rédaction