Parents parfois trop jeunes. Une immense misère affective et matérielle pour l’éducation de leurs enfants. Sont-ils eux-mêmes outillés pour assumer cette charge ? Éducation des parents : à la rescousse.
Nul ne peut se prévaloir d’être une référence en
matière d’éducation. Elle est l’une des questions les plus ardues qui soient
mais, son succès demeure l’essence de la société. Certains encore dans la fleur
de l’âge sont confrontés à cette dure réalité. Mais, être parents ne
s’improvise pas.
L’éducation parentale désigne l’éducation donnée
aux parents afin de les former à l’éducation de leurs propres enfants. Un terme qui ne doit pas être confondu avec
l’éducation familiale qui, elle, fait référence à l’éducation que des parents
donnent à leurs enfants.
L’éducation parentale est, selon Pourtois (1984),
une activité volontaire d’apprentissage de la part de parents qui souhaitent
améliorer les interactions nouées avec leur enfant, pour encourager l’émergence
de comportements jugés positifs et réduire celle de comportements jugés
négatifs. Pour Terrisse (1997), elle a pour but d’aider les parents à mieux
actualiser leurs potentialités éducatives, en développant leur sentiment de
compétence et en utilisant le mieux possible les ressources que leur offre leur
environnement.
L’éducation parentale comprend les mesures prises
par l’État afin de la promouvoir, soit en donnant plus de temps aux parents
pour éduquer leurs enfants, soit en leur proposant une initiation ou une
formation.
Une problématique : chacun accomplit cette tâche
en fonction de ce qui lui a été inculqué.
Selon la psychologue Lydia Fagette, « nous devons nous
référer à des codes universels, tels que la notion de respect, de justice et
d’amour ».
Éduquer un enfant ne consiste pas seulement à
combler ses besoins matériels. Il faut aussi lui inculquer des valeurs, et
prendre soin de lui sur le plan affectif.
Les points importants dans le processus de
l’éducation des parents, selon la psychologue, sont entre autres, de passer du
temps avec ses enfants, apprendre à bien communiquer, les discipliner, les
féliciter quand ils le méritent, développer l’amour chez soi-même et chez les
enfants.
« Pour beaucoup d’enfants, un super papa est un papa qui joue avec
ses enfants et qui leur lit des histoires avant de dormir. Lorsqu’un père crée
une relation de proximité avec son enfant, il lui donne l’occasion de
s’exprimer et de se confier. Ainsi il grandira avec un profond sentiment de
sécurité. Devenez les meilleurs amis de vos enfants », a-t-elle ajouté.
Nul ne naît parent
Selon l’éducateur, enseignant et philosophe
Laurent Ott, tout travail éducatif gagne à partir des enfants et aborde les
parents que dans un deuxième temps. Pour lui, l’on a trop souvent réduit le
soutien de la fonction éducative au soutien de la fonction parentale ; cela est
dommageable du point de vue de l’efficacité des actions menées car les enfants
sont beaucoup plus ouverts et plus disponibles pour les actions accessibles qui
leur sont directement adressées. Mais cette focalisation sur la parentalité,
qui passe aussi par la pression médiatique et institutionnelle, est aussi
dommageable pour les parents eux-mêmes et les relations intrafamiliales, ce qui
est plus inattendu.
De nombreux parents aujourd’hui survalorisent
justement leurs responsabilités et en prennent prétexte pour ne pas s’impliquer
dans la vie locale culturelle ou sociale.
Maurelle Kouakou