Cruciales pour l’homme et la terre, les abeilles sont des insectes appartenant à l’ordre des hyménoptères (abeilles, bourdons, fourmis, guêpes). Plusieurs espèces sont répertoriées dans le monde, la plupart de ces espèces sont solitaires, mais il existe aussi des espèces sociales parmi ces insectes.
LES ABEILLES, UNE BÉNÉDICTION POUR L’HUMANITÉ
Célèbres
pour leur rôle dans la fourniture d’aliments comme le miel, la gelée royale, le
pollen, les abeilles nous permettent également d’avoir des produits de qualité,
tels que la cire d’abeille, la propolis et le venin d’abeilles mellifères.
Ces insectes
rendent à la nature et à l’humanité d’importants services ; car en plus de la
pollinisation à laquelle ils participent efficacement, ils peuvent être considérés
comme des sentinelles de la biodiversité.
En effet,
lorsqu’ils collectent et répandent le pollen des fleurs, les insectes
permettent aux plantes, y compris de nombreuses cultures vivrières, de se
reproduire. De même que les oiseaux, les rongeurs, les singes et même les
hommes pollinisent. Les pollinisateurs les plus courants sont les insectes et,
parmi eux, les abeilles sont les plus actives. D’après les experts apicoles de
l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture : « un tiers
de la production alimentaire mondiale dépend des abeilles ». Les pollinisateurs
contribuent directement à la sécurité alimentaire. Près des trois quarts des
plantes qui produisent 90 % de la nourriture mondiale ont besoin de cette aide
extérieure. Il paraît évident que sans abeilles, il n’existe pas (ou très peu)
de pollinisation de plantes à fleurs.
Et sans
pollinisation des plantes, il y a moins de fruits et de légumes pour la
consommation. C’est donc une nécessité, pour un bon équilibre de la vie, de
veiller à ce que les abeilles ne disparaissent pas. En plus du rôle majeur que joue
l’abeille pour la production alimentaire, l’apiculture est une source
importante de revenus et assure un important moyen de subsistance en milieu
rural. Malheureusement, le constat, depuis une dizaine d’années, indique la
disparition progressive du nombre d’abeilles dans le monde, et pour plusieurs raisons
: l’utilisation des pesticides portant atteinte à la physiologie de l’abeille
et donc à la survie des colonies (dérèglement de leur comportement,
désorientation et diminution de leurs réflexes), l’agriculture intensive qui appauvrit
la diversité et la qualité de leur alimentation, l’invasion de prédateurs et parasites
qui attaquent les ruches (les frelons asiatiques par exemple).
Face à ces «
attaques », l’abeille a beaucoup de mal à se défendre. D’où l’élimination progressive
des colonies, qu’elles soient domestiques ou sauvages. Si rien n’est fait,
l’homme finira par se contenter d’une pollinisation
contrôlée faite à la main, ou par tout autre moyen technologique, dans un monde
sans abeilles. Avant d’en arriver là, il faut néanmoins savoir que des méthodes
plus naturelles et plus simples existent. Il s’agit entre autres de renoncer
aux pesticides et de leur trouver des alternatives moins polluantes pour
l’environnement, de cultiver son jardin, sa terrasse ou son balcon, en
privilégiant la diversité des espèces de fleurs issues de graines biologiques.
Par
ailleurs, il faut noter que les fleurs sauvages enrichissent la qualité de
l’alimentation des abeilles, et même si cela parait dangereux, en raison de
leur piqûre, installer une ruche contribue à la préservation de la
biodiversité.
En somme,
protéger l’environnement et agir pour le développement durable, c’est aussi œuvrer
pour la sauvegarde des abeilles, garantes de l’équilibre de la biodiversité.
N'cho
Lionel Arnaud (docteur en géographie, contributeur)