Apollinaire Compaoré est un chef d’entreprise burkinabè qui a fait fortune dans le transport, la grande consommation et la téléphonie. Ses entreprises génèrent plus de 30 milliards de F CFA par an. Mais derrière cette réussite impressionnante se cache un parcours hors du commun…
De parents paysans, il est formé dès son plus jeune âge
aux durs travaux des champs.
A 13 ans, il quitte son Koassa natal à la conquête
de Ouagadougou sans argent mais avec des ambitions plein la tête. On
raconte qu'il ne possédait qu'un coq lorsqu'il est parti à l’aventure.
Il obtient son premier travail en tant que « boy ».
Son salaire : 1 500 FCA par mois. Deux ans plus tard, il plaque tout et
rejoint la rue.
Il vit de petits boulots, dont celui de collecteur de
pneus pour charrettes et vélos. Il devient vendeur de billets de loterie et
gagne jusqu’à 30 000 FCFA par mois.
Cette activité lui
permet d’économiser plus de 700.000 Fcfa qu’il investira dans sa
première société.
A 25 ans, il crée Volta Moto qui deviendra Burkina
Moto en 1984. Dans la foulée, il crée Burkina Transport, une société
dédiée à l’approvisionnement en carburant des dépôts de la Société Nationale
d’Hydrocarbures. Le succès est au rendez-vous : l’entreprise compte très
vite une flotte d’une trentaine de camions.
Pendant dix ans, Apollinaire Compaoré diversifie ses
activités. En 1996, il crée SODICOM, Société de Distribution des
Produits de Grande Consommation. La même année, c’est SOBUREX, une
société de distribution de produits généraux, qui voit le jour. En 2001, il se
lance dans le crédit à la consommation en rachetant la Société Burkinabè
d’Équipement. Il crée le groupe Planor en 2002 et acquiert la société de
téléphonie mobile Airtel. En 2004, il devient actionnaire de MTN Côte
d’Ivoire. En 2008, il achète entièrement Telecel, qui devient Telecel
Faso.
Parti de son village jeune et insouciant, il a accueilli
chaque défi comme une opportunité d'apprendre et de grandir. Aujourd’hui, Apollinaire
Compaoré est à la tête d’un empire estimé à près de 151 milliards de
Fcfa.
Un parcours qui force l’admiration.