Lors du Conseil des ministres du mercredi 20 novembre 2024, le gouvernement de Côte d’Ivoire a adopté deux décrets stratégiques visant à moderniser et structurer les filières coton et anacarde. Cette mesure confirme sa volonté de professionnaliser ces secteurs essentiels à l'économie nationale.
Le premier
décret concerne l'encadrement strict des exportations. Désormais, toute
exportation de produits cotonniers et anacardiers sera soumise à une
autorisation délivrée par le Conseil
du coton et de l'anacarde. Cette mesure, qui s'appuie sur la loi n°2013-656
du 13 septembre 2013, permettra un meilleur contrôle et une traçabilité accrue
des flux commerciaux.
Le second
décret introduit un zonage agro-industriel innovant pour la filière cotonnière.
Le territoire national a été découpé en « dix-huit zones optimales de
production et de collecte dénommées zones exclusives d'activités », autour
d'unités d'égrenage. Chaque zone sera confiée à une société cotonnière qui aura
pour mission « d'assurer, dans sa zone exclusive d'activité l'encadrement
agricole, l'achat du coton-graine et le développement de la filière ».
Cette
approche répond à un double objectif, à savoir « attirer davantage
d'investissements » et offrir un accompagnement plus efficient aux producteurs,
a déclaré Amadou Coulibaly,
porte-parole du gouvernement. En créant des espaces dédiés et en
responsabilisant les opérateurs privés, le gouvernement entend moderniser une
agriculture traditionnellement fragmentée.
Ces décrets
traduisent une ambition claire des autorités ivoiriennes à faire des filières
coton et anacarde des leviers de développement économique structurants.
Richard Konan