Du 11 au 15 avril 2025, le Parc des expositions d’Abidjan accueille Archibat, rendez-vous incontournable pour les acteurs de l’habitat et de l’architecture en Afrique. Cette 10e édition, placée sous le thème « Architecture et renouvellement urbain », marque un tournant. Elle rassemble architectes, urbanistes, ingénieurs, promoteurs, collectivités et institutions venus de 12 pays pour réfléchir ensemble aux défis posés par l’urbanisation accélérée.
La 10e édition du salon de l’habitat et de l'architecture, Archibat, s’est ouverte en présence de Bruno Nabagné Koné, ministre de la Construction, de l’Urbanisme et du Logement et Souleymane Diarrassouba, ministre du Commerce, de l’Industrie et du Développement des PME. Le thème retenu pour cette année est « Architecture et renouvellement urbain ».
Dans son allocution, Bruno Koné, parrain du salon, a
affirmé qu’Archibat « a su dépasser le cadre d'un
simple salon professionnel pour devenir un espace stratégique de dialogue, de
confrontation d'idées et de valorisation des savoir-faire ». Selon le
ministre ivoirien, « édition après édition, ce salon reflète la vitalité
d'un secteur qui évolue, se structure, s'ouvre à de nouveaux enjeux tout en
restant résolument racinés dans les réalités qui sont les nôtres ».
Archibat 2025 : le salon de la maturité
Le ministre ivoirien a poursuivi en ajoutant que l’édition 2025 d’Archibat est celle de la maturité d’un écosystème qui associe les architectes, urbanistes, ingénieurs, industriels, collectivités, promoteurs, chercheurs, citoyens, tous engagés dans une même ambition, à savoir penser et construire des villes plus durables, plus inclusives, plus harmonieuses, plus agréables.
Bruno Koné n’a pas manqué de féliciter le Conseil
national de l’ordre des architectes, dirigé par Joseph Amon, pour sa vision
constante. Il a aussi souligné que Archibat 2025 est organisé dans un contexte
particulier où les villes ivoiriennes « font face à
des tensions croissantes au plan de l'occupation de l'espace et de la gestion
foncière ».
Des défis énormes face à l’urbanisation
« Les défis et les
difficultés sont nombreux. A savoir, une urbanisation rapide, souvent non
régulée, des problèmes d'aménagement, de logement, de mobilité, un besoin de
renouvellement des formes urbaines et architecturales, une attente légitime de
nos concitoyens, qui souhaitent avoir vos villes dans un cadre plus sain, plus
digne et plus fonctionnel », s’est-il prononcé.
Pour lui, le thème retenu cette année « prend
dans ce contexte une résonance toute particulière, qui va au-delà du slogan
pour définir un cap vers lequel nous orientons depuis quelques années, en
réalité, nos réflexions et notre action » parce que « renouveler nos
villes, ce n'est pas seulement les reconstruire, c'est les repenser, à partir
de nos usages propres, de notre histoire, de nos contraintes et plus
généralement de nos aspirations ».
De son côté, Joseph Amon, président de l’Ordre
national des architectes de Côte d’Ivoire, a promis que son organisation a pour
une ambition de se positionner en tant que référence pour les acteurs du
renouvellement urbain sur le continent africain, en mettant à disposition son expertise, ses
valeurs et son engagement pour un avenir meilleur.
Ismaël Boga-N’guessan,
le commissaire général du salon, n’a pas manqué de saluer « l’engagement
continu de tous les acteurs depuis 2007 ». « Ce que nous rêvions hier est devenu réalité
grâce à la mobilisation collective. ARCHIBAT est aujourd’hui un carrefour
d’opportunités, d’échanges et de solutions pour le futur urbain de la Côte d’Ivoire
et de l’Afrique », s’est-il réjoui.
Le salon,
qui se tient du 11 au 15 avril, accueille des délégations de 12 pays étrangers.
Richard Konan