LES SIGNES PRÉCURSEURS
Certains signes avertisseurs révèlent sans équivoque qu’on a, soit tendance à l’alcoolisme, soit on en est déjà victime. Des organisations, telles que les alcooliques anonymes, proposent une expérience selon laquelle, répondre « oui » à trois questions-test sur dix seulement signifierait que le concerné est déjà sujet à certains troubles liés à l’alcool.
Qu’est ce qui peut amener un individu à devenir alcoolique ? On ne saurait y répondre avec exactitude. Pour certains, l’état d’un individu ou son tempérament peuvent l’emmener à sombrer dans l’alcoolisme. Car, le corps humain, l’esprit et les émotions sont très complexes. Dans les domaines physique, mental, et affectif, la différence est grande d’un individu à l’autre.
Des facteurs économiques peuvent également jouer un rôle. On sait, par exemple, que les classes sociales défavorisées sont particulièrement touchées par l’alcoolisme, dans la mesure où la pauvreté engendre un sentiment de désespoir. L’alcool, ayant des propriétés sédatives, masque alors temporairement les caractères pénibles de la réalité. Mais il arrive aussi que sous les signes de la prospérité économique que connaissent certains pays, l’alcoolisme fasse son apparition dans les classes sociales moyennes et aisées.
LES JEUNES ET L’ALCOOL
Dans une lettre adressée au New York Times, un groupe de médecins déclaraient que « l’un des plus graves problèmes de notre temps, est l’augmentation alarmante chez les jeunes de la consommation d’alcool et de la drogue sous toutes ses formes ». Marijuana, cocaïne, crack, et alcool sont entrés dans la vie de certains adolescents au même titre que la musique et le sport. Quoi qu’on en dise, la drogue et l’alcool sont des pièges meurtriers. Un nombre inquiétant de jeunes ont été pris à ce piège. L’abus d’alcool crée de graves ennuis : disputes avec les parents, les professeurs ; démêlées avec la police, voire, la mort prématurée. Il est donc important que les jeunes adoptent une attitude raisonnable sur ce sujet.
L’ALCOOL EST UN DÉPRESSEUR, PAS UN STIMULANT
Le semblant de bien-être que l’on ressent après avoir bu un verre, provient de ce que l’alcool baisse le taux d’anxiété. On est détendu, moins inquiet que l’instant d’avant. Cependant, quand son action sédative cesse, l’anxiété réapparait, mais de manière différente. Elle est plus intense qu’avant le premier verre. On entend parfois des jeunes dire que l’alcool leur donne de l’assurance, oubliant que la maturité ne s’acquiert pas en fuyant les difficultés, mais en les affrontant. L’alcool peut également dérégler l’équilibre hormonal, ce qui freine la croissance des os.
COMMENT AIDER UN JEUNE ALCOOLIQUE ?
S’il s’agit d’un jeune adolescent, les parents doivent impérativement aborder le sujet avec franchise. Tenter de comprendre ce qui le pousse à boire, sans lui faire de reproches, peut favoriser le dialogue. L’objectif, n’étant pas d’accabler celui ou celle qui s’adonne à l’alcool, mais plutôt de l’aider à se sortir de ce cercle vicieux.
Lydia Fagette (conseillère de vie pour Esprit Magazine)